Les cours pétroliers pâtissent toujours d’une offre mondiale abondante, qui ne contrebalance pas l’entrée en vigueur des sanctions américaines sur le pétrole iranien, d’autant plus que l’Iran s’organise pour continuer à exporter son brut et que des dérogations ont été accordées à certains pays, atténuant grandement les effets des sanctions.

La production américaine atteint par ailleurs un nouveau record à 11,6 millions de barils par jour (mbj), s’accompagnant d’une nouvelle poussée des stocks hebdomadaires. Ces derniers ont au total gonflé de près de 38 millions de barils sur les sept dernières semaines. Les pays membres de l’OPEP et leurs partenaires, dont la Russie, contribuent aussi nettement à ce sentiment général d’opulence de l’offre et pourraient de nouveau aborder l’option d’un rétablissement des quotas de production.

Dans ce contexte, les autorités saoudiennes étudient les effets possibles d’une dissolution de l’OPEP, de quoi susciter de nombreuses interrogations quant au pouvoir de régulation de l’Institution puisque l’Arabie Saoudite domine le cartel depuis près de 60 ans.

Techniquement, en données journalières, le Brent a subi d’importants dégagements depuis le mois d’octobre pour désormais tester un support d’envergure à 70 USD. Les acheteurs doivent impérativement sauvegarder ce niveau en clôture sous peine de voir un prolongement du mouvement de correction en direction des prochaines zones de supports qui se situent à 67 puis 62 USD le baril.