Comme nous l’expliquions hier, le retrait des Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien joue en faveur des prix des barils de pétrole, tout comme la situation géopolitique au Venezuela. Ces deux pays producteurs ont une épée de Damoclès au-dessus de la tête : les menaces de Donald Trump, concrétisées pour l'Iran et dans le domaine du possible pour le Venezuela, risquent de fortement déstabiliser le marché du pétrole.

L’OPEP prête à jeter de l’huile sur le feu ?

Mais les doutes quant à la prochaine décision des pays de l’OPEP, qui se réunissent à Vienne fin juin, pourraient peser sur les prix du baril de Brent et de WTI. Après avoir atteint leurs plus hauts depuis novembre 2014 hier, les cours perdaient un peu plus de 1% à 16h. En effet, le cartel pourrait décider de rouvrir les vannes, pour occuper le terrain abandonné par le Venezuela et par l'Iran, ce qui a toutes les chances de faire baisser les prix mécaniquement.

L'OPEP a atteint ses objectifs de réduction de la production fixés en 2016 dans le but de rétablir l’équilibre sur le marché. Le taux de conformité aux engagements est même largement supérieur à 100%... Ils pourraient donc décider de combler l’écart créé en augmentant leur production, comme le font les Etats-Unis. A de tels prix, produire plus pour gagner plus, en somme. 

Les pétrolières en première ligne

Le cours des actions des pétrolières et des parapétrolières européennes subit un sévère contrecoup, puisqu’elles figurent aux dernières places du palmarès du Stoxx Europe 600 depuis hier. Dans l'après-midi, elles ferment toujours la marche de plusieurs indices : TechnipFMC (-4.70%), Tullow Oil (-4.52%), Repsol YPF (-3.96%), Lundin Petroleum (-3.39%), Royal Dutch Shell (-3.07%) et même Total (-3.01%), qui est fortement lié au passage du CAC40 dans le rouge vif. 


Le Stoxx 600 Oil & Gas est en chute libre depuis hier (source : stoxx.com)