Londres (awp/afp) - Le producteur d'or canadien Endeavour a annoncé mardi renoncer à racheter le groupe Centamin, propriétaire de la plus grande mine aurifère d'Egypte, faute d'avoir pu évaluer correctement la santé financière de sa cible.

Endeavour explique dans un communiqué avoir arrêté les discussions sur cette opération "étant donné le manque d'informations reçues".

Le producteur canadien avait annoncé en décembre son intention de racheter pour 1,5 milliard de livres Centamin, coté à la Bourse de Londres, qui avait dans un premier temps opposé une fin de non-recevoir avant d'accepter d'ouvrir ses comptes à Endeavour.

Mais ce dernier estime ne pas avoir pu obtenir lors de cet examen les informations nécessaires afin de lui "permettre en confiance de proposer une offre ferme dans le meilleur intérêt des actionnaires", souligne Sébastien de Montessus, directeur général de Endeavour.

La société minière canadienne estimait au départ que ce rachat serait positif sur le plan stratégique.

Endeavour avait fustigé notamment la gestion par Centamin du site de Sukkari, la principale mine d'or en Egypte et l'une des plus grandes au monde.

Pour le canadien, qui exploite deux mines au Burkina Faso et dont le principal actionnaire est le milliardaire égyptien Naguib Sawiris, l'objectif était de créer un groupe plus diversifié, même s'il serait resté d'une taille bien plus modeste que les mastodontes du secteur comme le canadien Barrick Gold ou l'américain Newmont Mining.

Endeavour et Centamin produisent à eux deux 1,2 million d'onces d'or par an, ce qui aurait placé le nouveau groupe parmi les 15 producteurs les plus importants au monde.

L'industrie aurifère est engagée dans des grands manoeuvres depuis plusieurs mois avec les rachats du britannique Randgold par Barrick et celui du canadien Goldcorp par Newmont Mining, au moment où les gisements prometteurs se font plus rares et à mesure que les coûts d'exploration augmentent.

afp/rp