PARIS (Agefi-Dow Jones)--L'ensemble des valeurs du luxe souffrent ce mercredi en Bourse, la bonne dynamique des ventes de LVMH au troisième trimestre étant éclipsée par un regain de craintes sur la demande provoquée par une note de Morgan Stanley.

La banque a dégradé l'ensemble du secteur du luxe de "neutre" à "sous-pondérer". Morgan Stanley estime que ces valeurs ne sont plus "en vogue" et souligne que la confiance des consommateurs chinois, un indicateur important pour les groupes européens, a désormais atteint un pic.

La semaine dernière, Bryan Garnier avait déjà, dans une étude sectorielle, pointé la Chine comme facteur d'incertitude, jugeant "raisonnable" d'anticiper à court terme "un certain ralentissement de la dynamique de croissance du secteur" après un premier semestre exceptionnel.

Ces craintes sur la Chine ont fait plonger l'ensemble des valeurs européennes du luxe. A Paris, malgré une activité au troisième trimestre jugée robuste par l'ensemble des analystes, notamment ceux de Deutsche Bank, LVMH contribue au mouvement de baisse, lâchant 6,76% tandis qu'Hermès International perd 5,5%. A Londres, Burberry abandonne 5,7% alors qu'à Zurich, Richemont perd 3,4%.

Dans le cas particulier de Kering, qui recule de 7% Jefferies estime que les craintes sur la Chine, qui pèsent sur le titre, sont "inappropriées". Le banque considère que le vaisseau amiral du groupe, Gucci, bénéficie toujours d'une bonne dynamique en dépit de base de comparaisons élevées.

En raison notamment d'effets de changes défavorables, Jefferies a toutefois revu légèrement à la baisse son objectif de cours de Kering de 590 à 545 euros, ce qui laisse un potentiel d'appréciation de plus de 30% au titre.

-Julien Marion, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47 94; jmarion@agefi.fr ed: ECH

(Cristina Roca, Dow Jones Newswires, a contribué à cet article)

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