Paris (awp/afp) - Le groupe de spiritueux en difficulté Marie Brizard Wine and Spirits (MBWS) a annoncé vendredi avoir reçu de son actionnaire majoritaire Cofepp une avance de trésorerie prévue dans un accord conclu fin 2019 pour assurer ses besoins de liquidités.

La mise en oeuvre du plan de financement des besoins de trésorerie de Marie Brizard annoncé le 20 décembre dernier, était subordonnée à la cession par les banques de leurs créances à Cofepp.

Marie Brizard Wine & Spirits annonce dans un communiqué, "la conclusion ce jour d'un accord tripartite portant sur la cession, par les prêteurs bancaires de MBWS, de la dette bancaire de la société" (...) à Compagnie Financière Européenne de Prises de Participations (COFEPP), actionnaire majoritaire de la Société, qui détient à ce jour 50,97% du capital".

Dans le cadre de l'accord conclu en décembre, une première avance de 7,6 millions d'euros "sera mise à disposition de MBWS France dans les prochains jours, afin de couvrir le besoin de trésorerie jusqu'à mi-mars 2020", précise le communiqué.

Une seconde tranche d'environ 7,4 millions d'euros, qui servira aux besoins de l'activité en Pologne, devrait être débloquée le 31 janvier 2020 au plus tard.

Puis une seconde avance de 17 millions d'euros, pourrait être mise à disposition de MBWS au premier trimestre 2020, sous réserve d'un accord de principe des créanciers publics sur un moratoire portant sur une partie des dettes fiscales et sociales du groupe.

La société - qui détient les marques William Peel, Sobieski, Krupnik, Fruits and Wine, Marie Brizard ou encore Cognac Gautier - doit donc ainsi à terme, obtenir deux avances sous forme de prêts relais de respectivement 15 et 17 millions d'euros.

Ces financements ont vocation à être ensuite incorporés au capital de MBWS par Cofepp, dans le cadre d'une augmentation de capital de la société.

Et à l'issue de l'opération, la Cofepp -qui avait déjà recapitalisé Marie Brizard début 2019- pourrait détenir 77,5% du capital du groupe de spiritueux, qui est dans le rouge depuis plus de deux ans.

Pour son exercice 2019, il vise une petite amélioration de sa rentabilité opérationnelle, même si celle-ci reste négative.

afp/rp