Petite séance sur les marchés obligataires, volatilité réduite, très réduite même par rapport aux marchés d'actions, alors que les opérateurs ont été soumis à une déferlante de statistiques (plus d'une demi-douzaine en 2 heures aux Etats Unis.

Peut-être que l'excès de données tue les données, une sorte d'overdose de 'stats' dont ne sait plus quoi faire.

Les Bunds finissent quasi inchangé à -0,553% (contre -0,558%), nos OAT se dégradent à la marge de -1Pt à -0,028%.
En avril 2020, l'indice des prix à la consommation (IPC) de la France est ressorti stable sur un mois, après +0,1% le mois précédent, selon l'Insee. Corrigés des variations saisonnières, les prix baissent de 0,1% en avril, après −0,6% en mars.

Plus au Sud, les 'bonos' affichent +0,5Pt à 0,828% let les BTP italiens sont les seuls à décaler de plus de 1Pt, à 1,855% contre 1,822%.


Outre Atlantique, c'est la dégradation qui l'emporte, avec une petite tension de +2,3Pts à 0,642%, ce qui peut apparaître paradoxal, les chiffres US du jour ayant été très majoritairement mauvais.

Chute de la production industrielle de 11,2% en avril, après -4,5% en mars selon la Réserve fédérale, là où le consensus attendait une contraction de l'ordre de 10%.

De son côté, le taux d'utilisation des capacités dans l'industrie américaine est ressorti en baisse de 8,3 points de pourcentage à 64,9% le mois dernier, un taux inférieur de plus d'un point à l'estimation moyenne des économistes.

Grosse déception aussi avec le plongeon des ventes de détail aux Etats-Unis de -16,4% en avril, d'après le Département du Commerce, là où les économistes visaient une chute de 11% en moyenne (après -8,3% en mars)... c'est de très loin la pire chute mensuelle depuis 75 ans aux Etats Unis.

En excluant le secteur automobile, les ventes au détail américaines se sont contractées de 17,2% le mois dernier, après une baisse de 4% en mars, et alors que le consensus n'attendait qu'un repli d'environ 7% en avril.
Rappel, la croissance américaine repose à 70% sur la vigueur de la consommation intérieure.
Côté 'bonnes surprises', l'indice de confiance des consommateurs de l'Université du Michigan du mois de mai s'établit à 73,7 points en estimation préliminaire alors que le consensus tablait sur 68 points.

Il ressort donc en hausse par rapport à son niveau affiché au mois d'avril, qui était de 71,8.

L'autre bon chiffre chiffre -tout relatif- c'est le rebond de l'indice d'activité 'Empire State' de la Fed de New York qui remonte vers -48,5 après -78,2 annoncé en avril (c'est supérieur au consensus qui anticipait -63,5)... mais un rebond de l'activité industrielle dans un état où le tertiaire est archi-dominant, cela reste peu significatif.

Enfin, pour revenir un peu en Europe, l'Allemagne subit une contraction de -1,9% de son PIB au 1er trimestre (et -2,2% en séquentiel) tandis que la Chine voit sa production industrielle grimper de +3,9% en avril (contre +1,5% attendu).
Le Portugal a vu son PIB plonger de -3,9% au 1er trimestre.



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