Milan (awp/afp) - La première banque d'affaires italienne, Mediobanca, a annoncé jeudi avoir enregistré une baisse de 3,9% de son bénéfice net au deuxième trimestre de son exercice décalé 2019/20, à 197 millions d'euros. La performance s'est révélée meilleure qu'attendu.

Les analystes s'attendaient à 166 millions, selon le fournisseur d'informations financières Factset Estimates. Les revenus de Mediobanca ont eux augmenté d'un petit 0,3% à 641 millions d'euros, un chiffre là aussi au-dessus des attentes (608 millions).

Porté par ces bons résultats et dans un secteur bancaire orienté à la hausse, vers 12H30 (11H30 GMT), le titre Mediobanca gagnait 2,03% à 9,76 euros à la Bourse de Milan, qui prenait elle 0,72%. Sur le semestre, le bénéfice net et le chiffre d'affaires de Mediobanca ont progressé de 3,8%, à respectivement 467,6 millions et 1,32 milliard d'euros, a précisé la banque dans son communiqué.

Quant à son ratio de fonds propres durs (CET1), indice très suivi par les analystes car il mesure la capacité à faire face à une crise, il est resté globalement stable à 14,1%, un niveau extrêmement élevé. "Mediobanca poursuit son parcours de croissance avec des niveaux record d'activité commerciale", s'est félicitée la banque qui a décidé de se concentrer sur "des activités à haute spécialisation et forte marge".

Transformation

Mediobanca, qui joue un rôle central dans la vie des affaires de la péninsule, a engagé une forte transformation ces dernières années en mettant notamment l'accent sur ses activités de gestion d'actifs et sur son expansion à l'étranger. Mais en septembre, l'entrée surprise du fondateur du lunetier Luxottica, Leonardo del Vecchio, à son capital a semé le trouble.

Il est depuis novembre, et la quasi-sortie d'UniCredit de son actionnariat, son premier actionnaire avec 9,89% de son capital. Il a appelé à revoir une partie de la stratégie, en se focalisant davantage sur l'activité de banque d'investissement et en saisissant les opportunités d'acquisitions.

M. Del Vecchio a en effet estimé que Mediobanca dépendait trop des profits générés par sa filiale de crédit à la consommation Compass et des dividendes versés par l'assureur Generali, dont elle est le premier actionnaire avec 13% du capital.

afp/vj