PARIS, 21 mai (Reuters) - Le Parquet national financier (PNF) a démenti mardi avoir ouvert une enquête sur des contrats passés par la députée européenne et avocate Rachida Dati et le spécialiste des questions de sécurité Alain Bauer avec l’alliance Renault-Nissan.

Selon Le Parisien, cette enquête aurait été ouverte à la suite d'une plainte d'un actionnaire de Renault-Nissan mettant en cause les prestations fournies.

"Le PNF infirme", a-t-on déclaré à Reuters.

Alain Bauer et l'avocat de Rachida Dati, Olivier Pardo, ont dit à Reuters ne rien savoir de l'ouverture d'une telle enquête et assuré que les dits contrats, dont certains sont toujours en cours, étaient réguliers.

Alain Bauer conseille le groupe automobile en matière de sécurité et de déontologie depuis l'affaire des faux espions de Renault - trois cadres accusés à tort d'espionnage pour le compte de la Chine en 2011, affaire qui a ébranlé la direction.

Selon Me Olivier Pardo, Rachida Dati était pour sa part liée à Renault-Nissan par "une convention d'avocat on ne peut plus classique".

Alain Bauer et Me Pardo n'excluent pas que la plainte, déposée il y a quelques semaines par l'avocat d'un ancien haut responsable de Renault mis en cause dans l'affaire des faux espions, soit motivée par un désir de vengeance.

"C'est une plainte d'éclaboussure et d'opportunité, qui ne résiste pas juridiquement, tant dans sa recevabilité que dans les éléments qu'elle affirme, qui sont erronés", a dit l'avocat de l'ancienne ministre de la Justice. (Emmanuel Jarry, édité par Yves Clarisse)

Valeurs citées dans l'article : Nissan Motor Co Ltd, Renault