Nissan a déclaré que ses usines à Xianyang et à Zhengzhou, dans le centre de la Chine, resteront fermées au-delà du 24 février, date à laquelle le constructeur devait reprendre sa production.

"Conformément à la nouvelle directive gouvernementale des autorités de la province du Hubei, nous réexaminerons le calendrier du redémarrage des usines au regard de la situation de nos fournisseurs", indique Nissan dans un courriel à Reuters, sans aucune précision sur la date de reprise.

Honda a pour sa part déclaré que l'activité dans ses usines à Wuhan (centre), où est partie l'épidémie de coronavirus, resterait interrompue jusqu'au 11 mars.

De son côté, Toyota va relancer la production dans son usine de Chengdu (sud) lundi et sur trois autres sites en Chine la semaine prochaine, mais celle-ci restera limitée.

De nombreuses usines étant fermées en Chine par crainte de la propagation du virus qui a fait plus de 2.200 morts, Nissan a déjà été contraint de réduire la production dans ses usines au Japon qui font face à des problèmes d'approvisionnement en composants.

Pour fabriquer une voiture, quelque 30.000 pièces détachées sont nécessaires et les constructeurs automobiles peinent à les obtenir.

"C'est à Wuhan que sont produits pratiquement tous les types de composants utilisés dans les véhicules", souligne Takeshi Miyao, directeur général de la société de conseil Carnorama.

Pour lui, la crise sanitaire en cours a un impact non seulement sur les usines locales mais aussi sur les sites automobiles dans le monde qui s'approvisionnent en composants produits à Wuhan.

Nissan a toutefois indiqué que ses autres sites dans le monde, à l'exclusion de la Chine et du Japon, n'avaient subi aucun impact lié au coronavirus.

(Naomi Tajitsu; version française Claude Chendjou, édité par Blandine Hénault)