Pas de miracle. Les fusions-acquisitions et leurs synergies peuvent profiter à la nouvelle entité, à ses actionnaires, mais plus rarement aux salariés. Après avoir acquis au printemps dernier son concurrent d'Anadarko Petroleum pour 38 milliards de dollars, la compagnie pétrolière américaine a confirmé son intention de réduire la voilure. L'opération a conduit à quadruplement de sa dette, désormais proche de 48 milliards. Paradoxalement, A Wall Street, ce régime passe mal : le titre cède 1,9% à 44,12 dollars.

Occidental Petroleum a débuté cette semaine un plan de licenciements afin de réduire ses coûts.

Ces derniers mois, la compagnie pétrolière avait facilité les départs volontaires et élaboré un programme ce cessions d'actifs, mais aujourd'hui, elle entend bien supprimer des postes. Le personnel du groupe au Texas et dans le Colorado serait le plus vulnérable. A l'international, peu d'emplois seraient concernés.

En novembre dernier, le groupe avait dévoilé des comptes plus dégradés que prévu.

Occidental Petroleum a accusé une perte au troisième trimestre, le premier trimestre où sont intégrés les comptes d'Anadarko Petroleum.

La perte nette est ressortie à 912 millions de dollars, ou 1,08 dollar par action, contre un bénéfice de 1,87 milliard, ou 2,44 dollars par action un an plus tôt. Le groupe a été pénalisé par 969 millions de dollars de coûts liés à la fusion. Hors éléments exceptionnels, le BPA est ressorti à 11 cents, contre un consensus de 37 cents.

Le chiffre d'affaires a progressé de 9% à 5,69 milliards. Le marché visait 5,63 milliards.