Les investisseurs saluent un vigoureux plan de redressement, baptisé "NOW", qui va s'appuyer sur les forces intrinsèques de l'entreprise et sur une profonde transformation. Un projet qui est monté alors que le groupe spécialisé dans les bijoux n'a toujours pas trouvé de nouveau CEO, après la démission du précédent l'été dernier. Il est actuellement conduit par le COO Jeremy Schwartz et son directeur financier Anders Boyer. Le duo entend continuer à rémunérer les actionnaires tout en redressant l'édifice et en économisant 1,2 milliard de couronnes danoises par an sur les coûts à l'horizon 2020. Les grandes lignes du plan sont déclinées en quatre piliers : travailler la désirabilité de la marque, renforcer le marketing et l'appétit du public, stopper les promotions qui ont dégradé l'image et rationaliser la structure, trop décentralisée. Les charges de restructuration sont évaluées à 2,5 milliards de couronnes danoises sur 2019 et 2020.

Examen réussi

Le management intérimaire a réussi son exercice de communication : faire amende honorable, insister sur un nouveau départ et ne pas lésiner sur les moyens pour y parvenir. Cerise sur le gâteau pour les financiers, Pandora a promis un retour de 4 milliards de couronnes danoises à ses actionnaires cette année, soit "environ 13% de la capitalisation de la société lors de l'annonce". Plutôt généreux pour une société en pleine restructuration financière. La société distribuera 1,8 milliard de couronnes danoises de dividende (soit 18 DKK par action) et rachètera 22 milliards de couronnes danoises de ses propres actions.

Le marché laisse donc le bénéfice du doute au management actuel et décide de rachats à bon compte. Il faut dire que Pandora a connu quelques déboires sur les derniers trimestres, qui l'ont transformé en vilain petit canard du secteur du luxe, comme le montre le graphique ci-dessous. 
 

Le match LVMH / Pandora