"Le G7 n'a pas évoqué de plan B pour répondre à ce qui arriverait si la Grande-Bretagne quittait l'Union européenne", a déclaré à Reuters le ministre français des Finances, Michel Sapin. "Nous avons parlé des moyens d'aider la Grande-Bretagne à rester dans l'UE."

L'issue du référendum qui sera organisé le 23 juin inquiète les marchés financiers et les responsables politiques mondiaux, qui ont été nombreux à se prononcer publiquement en faveur du maintien du Royaume-uni dans le bloc des 28.

Michel Sapin n'a pas détaillé ces "moyens" qui ont selon lui été évoqués à Sendai, dans le nord-est du Japon, pour éviter un Brexit.

"Un Brexit aurait de lourdes conséquences", a insisté le ministre français. "Ce serait mauvais pour la Grande-Bretagne et mauvais pour l'Europe, parce que les investisseurs auraient des doutes et que cela affecterait les flux de capitaux."

Les ministres du G7 n'ont cependant pas pu faire beaucoup plus qu'afficher leur soutien au Premier ministre britannique, David Cameron.

"Nous sommes clairement inquiets, collectivement, du risque de Brexit (...) mais nous n'avons pas parlé de mesures spécifiques qui pourraient être prises à ce sujet", a déclaré à Reuters le ministre canadien des Finances, Bill Morneau.

La campagne de David Cameron en faveur du "oui" semble pour le moment porter ses fruits, à en croire un sondage Ipsos-MORI publié vendredi qui donne une nette avance au camp du maintien (55% contre 37%), ce qui a contribué à faire remonter la livre sterling à un plus haut de trois mois et demi face à l'euro.

(Stanley White et Megumi Kono, Tangi Salaün pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : IPSOS, Premier Inc