Les deux constructeurs automobiles ont démenti ces informations, publiées dimanche par le Financial Times, qui ont fait trébucher lundi le titre Renault, tombé momentanément à son plus bas niveau depuis 2013.

A 9h17, le titre regagnait 0,84% à 41,00 euros tandis que celui de Nissan a clôturé en repli de près de 3% à Tokyo.

"Je n'y crois pas", a déclaré le ministre français de l'Economie et des Finances, invité de CNEWS.

"Ne prêtez pas trop d'attention à des rumeurs qui sont malveillantes et qui ne visent qu'à déstabiliser un groupe industriel qui fait la fierté de notre pays", a-t-il ajouté, au moment même où "au contraire, nous sommes en train de redresser cette alliance entre Renault et Nissan qui a effectivement traversé des difficultés importantes".

"Je pense que cette alliance a un bel avenir mais elle suppose que la stratégie industrielle soit claire" et "qu'il y ait un management qui soit solide", a encore déclaré Bruno le Maire, exprimant le souhait que le nom du futur directeur général de Renault soit connu d'ici "quelques jours".

Renault recherche un nouveau directeur général, après avoir écarté en octobre Thierry Bolloré afin de relancer l'alliance avec Nissan.

L'ex-patron Carlos Ghosn a alimenté les interrogations sur la solidité du partenariat franco-japonais en étrillant "une alliance de mascarade" lors d'une conférence de presse organisée la semaine dernière à Beyrouth.

"Il n'y a plus de profit, plus de croissance, plus d'initiative stratégique, plus de technologie. Plus d'alliance", a estimé le président déchu de Renault et de Nissan, qui a a fui fin décembre le Japon où il est sous la menace de procès pour malversations financières.

(Simon Carraud, édité par Jean-Michel Bélot)

Valeurs citées dans l'article : Renault, Nissan Motor Co., Ltd.