PARIS (Agefi-Dow Jones)--Le président de Renault, Jean-Dominique Senard, a refusé vendredi de lier l'éviction de Thierry Bolloré à des pressions de Nissan ou à la performance de l'entreprise, mettant en avant la nécessité de créer "un nouveau souffle" pour le groupe.

Il est parfois "utile pour une entreprise de se redonner un nouveau souffle", a déclaré le président de Renault lors d'une conférence de presse organisée dans les locaux de Renault, ajoutant que le limogeage du directeur général du groupe n'avait "rien de personnel".

Jean-Dominique Senard a assuré que "personne n'[avait] exercé de pressions" sur le conseil d'administration, affirmant que cette décision n'avait "pas de lien" avec la nouvelle gouvernance de son partenaire Nissan, qui a nommé mardi un nouveau directeur général et un nouveau directeur des opérations.

De même, le président de Renault a balayé d'un revers de main l'hypothèse que le départ de Thierry Bolloré puisse s'expliquer par les performances récentes du groupe. "La question de la performance de Renault n'est pas sur la table", a-t-il assuré.

Jean-Dominique Senard a également affirmé qu'il aurait préféré que Thierry Bolloré démissionne plutôt que le conseil d'administration soit contraint de le limoger.

Le conseil de Renault a décidé vendredi de mettre fin au mandat de directeur général de Thierry Bolloré qui sera remplacé à titre intérimaire par la directrice financière, Clotilde Delbos, le temps pour le groupe de choisir un nouveau pilote. Clotilde Delbos remplacera aussi Thierry Bolloré au sein du conseil opérationnel de l'Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, a indiqué Jean-Dominique Senard.

-Julien Marion, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47 94; jmarion@agefi.fr ed: ECH

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