TÉHÉRAN (awp/afp) - Le constructeur automobile français Renault va finaliser lundi un accord de co-entreprise avec des partenaires iraniens pour la production de 150.000 voitures par an, a déclaré dimanche à l'AFP une source proche du ministère iranien de l'Industrie.

"Cet accord prévoit la conception et la production de véhicules Renault en Iran", a déclaré cette source.

Renault détiendra 60% des parts de la nouvelle co-entreprise, le constructeur automobile iranien Neguine-Khodro 20% et l'Organisation pour la rénovation et le développement industriel (Idro), un organisme d'Etat, les 20% restants, a-t-il ajouté.

La co-entreprise sera installée à Saveh, à environ 120 kilomètres au sud-ouest de Téhéran, a encore précisé cette source.

Un "accord stratégique" avait été signé en septembre 2016 à Paris entre Renault et le ministre iranien de l'Industrie Mohammad Reza Nematzadeh pour la création de cette nouvelle joint-venture en Iran. Mais peu de détails avaient été dévoilés.

Le constructeur Renault est déjà présent en Iran et dispose d'une capacité de production de 200.000 véhicules dans le pays.

Le 21 juin 2016, le concurrent français de Renault, le groupe PSA, avait signé un accord final de co-entreprise avec un de ses partenaires historiques, Iran Khodro, pour produire des Peugeot, scellant son retour industriel dans le pays dans la foulée de la levée de sanctions internationales après l'accord sur le nucléaire iranien.

La co-entreprise PSA-Iran Khodro doit déboucher sur une production de véhicules Peugeot 208, 2008 et 301.

L'Iran veut produire deux millions de véhicules en 2020. Selon les médias iraniens, la production de véhicules dans le pays a atteint en 2016 près d'un million deux cent milles voitures.

Depuis l'accord nucléaire conclu en juillet 2015 entre l'Iran et les grandes puissances, les sociétés françaises ont fait un retour en force en Iran.

Le groupe français Total, à la tête d'un consortium international avec le chinois CNPCI, a signé début juillet un accord gazier de 4,8 milliards de dollars avec Téhéran pour développer la phase 11 du champ gazier offshore Pars-Sud, situé dans le Golfe.

Ces investissements européens se font malgré les pressions des Etats-Unis qui ont adopté depuis de nouvelles sanctions contre l'Iran.

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