Commodesk - Alors que le gouvernement thaïlandais envisage de diminuer le prix d’achat du riz aux producteurs locaux, ces derniers organisent leur défense. L’Association des riziculteurs thaïlandais menace de déclencher une grève si le gouvernement ne renonce pas à son projet de racheter la tonne à 13.000 bahts (335 euros), contre 15.000 actuellement (386 euros).

Le gouvernement invoque la baisse de la récolte 2012-2013 pour justifier sa décision. Celle-ci pourrait également être motivée par le coût exorbitant de la politique de soutien, évalué à 376 milliards de bahts (9,7 milliards d’euros) par la banque mondiale.

Fin 2011, conformément à une promesse de campagne, le gouvernement élu avait décidé de racheter le riz à un prix près de deux fois supérieur à celui du marché. De nombreux agriculteurs s’étaient alors tournés vers le riz, privilégiant la quantité à la qualité. Les stocks sont aujourd’hui très élevés, au point que le pays manque désormais d’espaces de stockage.

Les exportateurs thaïlandais réclament depuis plusieurs mois l’assouplissement du dispositif, voire son abrogation pure et simple, dénonçant la perte de compétitivité de la production locale. Le riz thaïlandais est devenu de moins bonne qualité et plus onéreux que ses concurrents sur les marchés internationaux, le rendant difficilement vendable.

La Thaïlande a ainsi perdu sa place de premier exportateur mondial de riz en 2012, au profit de l’Inde et du Vietnam.