PARIS, 6 septembre (Reuters) - Les flux sur les fonds
d'investissement collectifs sur la semaine au 4 septembre
confirment l'aversion au risque des investisseurs qui atteint un
niveau tel que les analystes de Merrill Lynch, dans une étude
hebdomadaire publiée vendredi, appellent les investisseurs à se
positionner à contre-courant et à être haussier. 
    Ils préviennent que l'or, valeur-refuge par excellence et
dont les fonds qui lui sont dédiés affichent des flux nets
cumulés au plus haut depuis le précédent pic de janvier 2013,
est désormais vulnérable à un retour de l'appétit pour le
risque. 
    
    
    Sur la semaine sous revue, les fonds en actions ont subi des
rachats à hauteur de 8,4 milliards de dollars, toutes les
grandes zones géographiques étant concernées. Les dégagements
sur les fonds en actions américaines ont porté sur 2,6 milliards
de dollars. 
    Les fonds en actions émergentes ont enregistré une
vingt-sixième semaine de sorties nettes sur les 29 dernières
avec 3,9 milliards de dollars de rachats. 
    L'hémorragie sur les fonds en actions européennes s'est
poursuivie pour une soixante-quinzième semaine sur les 78
dernières avec 400 millions de dollars de retraits nets. 
    Enfin, les fonds en actions japonaises ont enregistré des
sorties nettes de 900 millions de dollars. 
    L'engouement pour l'obligataire ne s'est pas démenti avec
des souscriptions nettes de 11,4 milliards sur les fonds qui lui
sont dédiés dont 3,5 milliards sur ceux investis en obligations
gouvernementales qui enregistrent ainsi une septième semaine
consécutive de souscriptions nettes. 
    Sur la semaine, le fonds dédiés aux métaux précieux,
principalement l'or, ont collecté 1,3 milliard de dollars et
bénéficié d'entrées nettes sur 15 des 16 dernières semaines. 
    L'indicateur "Bull & Bear" du sentiment de marché de BAML,
calculé en fonction des flux de souscriptions et des
performances sur les différentes classes d'actifs et qui évolue
sur une échelle de 0 - très baissier - à 10 - très haussier -
est tombé sur la semaine à 0,6 après 1,3 la semaine précédente,
à un plus bas depuis mars 2016. 
    Les rachats sur les fonds actions monde et émergents et la
surperformance des obligations d'Etat par rapport aux
obligations d'entreprise expliquent cette évolution, relèvent
les analystes de BAML. 
    "Nous sommes haussiers", ajoutent-ils rappelant que le
potentiel haussier sur une période de trois mois après 16
signaux d'achat envoyés par l'indicateur Bull & Bear est
ressorti en moyenne à 6,3% sur les actions toutes zones
géographiques confondues tandis que le rendement des bons du
Trésor américain à 10 ans a pris 50 points de base. 
    "L'indice S&P 500 et l'indice MSCI ACWI vont tester à
nouveau leur plus haut historique", estiment-ils.   
    
    Souscriptions(+)/Rachats(-) nets par grandes catégories de
fonds (en milliards de dollars):
 
                        Semaine au 4        2019
                          septembre      
 Actions                    -8,4          -212,55
                                         
 Obligataires               +11,4         +336,77
                                         
 Monétaires                  nd           +406,29
                                         
 Matières premières          nd            +12,53
                                         
 

    
 (Marc Joanny, édité par Wilfrid Exbrayat)