L’adage bien connu des passionnés de bourse "les acheteurs prennent l’escalier et les vendeurs, l’ascenseur", s’applique sans contestation au mouvement réalisé sur le S&P500 depuis quelques séances. Passé de 2750 à 3025 points (soit une hausse de 275 points) en deux mois et tomber de 200 points en 4 séances, voilà qui démontre le proverbe boursier.

L'explication d'un tel mouvement prend sa source dans les nouvelles intentions de Trump de taxer d’autres produits chinois, Pékin ayant répondu à sa manière par le glissement de sa devise. La guerre économique s’intensifie. Les marchés n’apprécient pas, d’où les forts décrochages indiciels.
Au cours de la semaine glissante, l’indice majeur de Wall-Street a fondu de 6.5%, un écart lourd qui intervient après la FED, qui s’est pourtant voulue rassurante dans la gestion du ralentissement de la croissance américaine.

Malgré la puissante vague de baisse un certain nombre de valeurs exécute néanmoins un parcours haussier sur la même période de référence.
C’est le cas de Martin Marietta Materials (2ème producteur américain de granulats) qui progresse de 9.8%, Kellogg (+8%), Amgen (+7%) ou encore D.R. Horton (+4.4%). En effet, les deux secteurs de l’immobilier et de la biopharmacie réalisent les meilleurs scores sur les 5 jours glissants.

Techniquement en données journalières, telle une pierre, les cours sont tombés de 200 points depuis la borne haute des 3025 points. En quelques séances, le S&P500 est venu se rapprocher d’une zone support des 2810 points. Un rebond tente de se former sur cette base mais la pression baissière peut revenir à tout moment pour contrer le mouvement secondaire de reprise, avec un objectif baissier proche des 2750 points. Il sera difficile de franchir les 2920 points, haut du récent gap baissier. Il faudrait un retour rapide sur 2960 points (en forme de V-Bottom) pour annihiler la baisse, mais il existe peu de chance que ce scénario se réalise à court terme.