Dans un communiqué, l'assureur mutualiste juge que les "obstacles" mis par Scor à l’exercice de ce mandat d'administrateur ne "permettent plus d’accomplir les missions attachées à ce mandat".

De son côté, Scor déclare prendre acte "du fait que Thierry Derez a enfin tiré les conséquences de la situation de conflit d'intérêts général dans laquelle il se trouvait vis-à-vis de la société".

"Cette situation, qui perturbait notamment le bon fonctionnement des organes sociaux du Groupe, a amené Scor à demander à Thierry Derez à plusieurs reprises de démissionner de son mandat d'administrateur", ajoute Scor dans un communiqué.

"En aucun cas Scor n'a mis d'obstacles à l'exercice du mandat de Thierry Derez".

Covéa, qui détient 8,5% du capital de Scor, avait annoncé fin septembre le retrait temporaire de Thierry Derez du conseil d'administration du réassureur, dans "un souci d'apaisement".

Début septembre, le groupe français de réassurance a rejeté une offre de rachat émanant de Covéa, qui regroupe les assureurs GMF, MAAF et MMA, le valorisant à quelque 8 milliards d'euros, considérant que cette proposition compromettait sa stratégie d'indépendance et qu'elle ne reflétait pas sa valeur intrinsèque.

Le fonds activiste Ciam est pour sa part monté au créneau pour dénoncer le rejet par Scor de cette offre.

(Jean-Michel Bélot et Catherine Mallebay-Vacqueur, édité par Bertrand Boucey et Wilfrid Exbrayat)