HONG KONG, 26 mai (Reuters) - La cheffe de l'exécutif de Hong Kong, Carrie Lam, a déclaré mardi que le projet de loi de sécurité nationale étudié par la Chine ne nuirait pas aux droits et aux libertés dans le territoire semi-autonome, appelant les citoyens hongkongais à attendre de connaître le texte chinois dans les détails.

Une importante manifestation, la plus vaste depuis l'instauration du confinement destiné à lutter contre l'épidémie de coronavirus, a eu lieu dimanche à Hong Kong où la police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les contestataires. Un nouveau rassemblement est attendu mercredi.

Le projet de loi chinois sur la sécurité pour Hong Kong, dont Reuters a pu consulter une ébauche la semaine dernière, prévoit une transposition rapide des règles sécuritaires nationales dans la Loi fondamentale - qui fait office de Constitution pour le territoire semi-autonome - afin de lutter contre les activités sécessionnistes, subversives et terroristes ainsi que contre les ingérences étrangères.

"Il n'y a aucune raison de nous inquiéter", a dit Carrie Lam lors d'une conférence de presse hebdomadaire. "Au cours des 23 dernières années, lorsque des gens se sont inquiétés pour la liberté d'expression et de contestation à Hong Kong, à maintes reprises, Hong Kong a démontré que nous défendons et préservons ces valeurs", a-t-elle poursuivi, sans davantage de précisions.

La dirigeante a invité la population à attendre de pouvoir lire le texte et ainsi de "comprendre pourquoi Hong Kong a besoin de cette législation à l'heure actuelle". (Clare Jim, Noah Sin et Donny Kwok; version française Jean Terzian)