Altice, le bout du tunnel pour SFR ? Si la croissance n'est pas encore au rendez-vous pour Altice Europe, SFR a pour la première fois gagné des abonnés dans le fixe et le mobile depuis son entrée dans le giron du holding. Le taux de départ s'est lui aussi amélioré. Patrick Drahi estime que la nouvelle stratégie porte ses fruits. L'entreprise a recommencé à investir et à mieux s'occuper de ses clients. Côté structure, la séparation entre les actifs européens et américains d'Altice devrait être bouclée d'ici la fin du semestre et les cessions d'actifs promises, sur la seconde moitié de l'année. L'action est en vive hausse en matinée.

CGG, lente mais réelle embellie. Après une séance fort animée hier, CGG revient à la réalité avec un chiffre d'affaires en hausse de 18% en glissement annuel à 295 millions de dollars au premier trimestre 2018. L'Ebitda se redresse fort mais le résultat opérationnel reste négatif. Le management confirme les tendance positives dans GGR et l'équipement et la poursuite de conditions difficiles dans l'acquisition. Mais la hausse des cours pétroliers confirme une amélioration graduelle des marchés et permet à la société de confirmer ses objectifs 2018, même si elle se fait discrète sur son carnet de commandes. Après la flambée de la veille, l'action perd un peu de terrain.

Ocado fait sauter la banque aux Etats-Unis. Kroger, la deuxième plus grosse entreprise de distribution américaine après Macy’s, a racheté 5% des parts d'Ocado en échange d’une exclusivité sur sa technologie. Le britannique, spécialiste des infrastructures de vente en ligne, fournira au géant américain des logiciels et des solutions logistiques pour développer ses activités de grande distribution sur internet. Les deux firmes ont pour ambition d’ouvrir une vingtaine d’entrepôts de distribution automatisés aux Etats-Unis d’ici trois ans. L'action Ocado s'envole de plus de 40% à Londres ce matin !

Bouygues gonfle son carnet BTP pendant l'hiver. Pour le groupe, les résultats du premier trimestre ne sont guère représentatifs des performances annuelles, notamment parce que les activités de BTP, en particulier la partie routes avec la fermeture des centrales à enrobés durant la période froide, sont marquées par une forte saisonnalité. Les analystes se tournent alors en général vers le carnet de commandes du BTP, qui est en l'occurrence très élevé (31,7 milliards d'euros, +7% sur un an à changes constants) et sur les performances plutôt conformes aux attentes de Bouygues Telecom et TF1. Les objectifs 2018 ont été confirmés. Le titre recule légèrement en séance.

L'ANR de Wendel se contracte. Conformément à la tradition, la société de portefeuille a fourni la dernière estimation de son actif net réévalué lors de la tenue de son assemblée générale annuelle, ce jour. Cet ANR s’établit à 166,90 euros au 2 mai dernier, en retrait de -3,5% sur un an. La décote représente actuellement environ 24% sur le cours du jour, 126,50 euros. La principale différence d’une année sur l’autre dans l’ANR est la réduction de l’exposition à Saint-Gobain et la baisse de la valeur des participations non cotées, atténuées par le désendettement de la société. 

La croissance accélère chez Europcar, les coûts aussi. La croissance organique du premier trimestre dépasse le consensus de place. Les revenus de location ont été portés par les Vans & Trucks (+13%) et les Low Cost (+7.6%). L’Ebitda ressort à -21,4 millions d'euros dû à l’impact de l’acquisition de Goldcar qui a accru la saisonnalité du groupe ainsi qu’à la hausse des dépenses de digitalisation. Les FCF sont grevés par les retards d’encaissements au Royaume-Uni et techniques en Italie. La direction indique que les tendances du premier trimestre avaient été anticipées et permettent de confirmer les prévisions 2018. Plusieurs analystes ont confirmé leur avis à l’achat sur la valeur. Le cours en profite : il s’est envolé de 16% à son plus haut de la matinée.
   
Air France et la SNCF éternuent, Aéroports de Paris s'enrhume. L'exploitant des aéroports parisiens a été pénalisé en avril par la grève chez Air France, avec un trafic en baisse de 1,2%, pour 8,7 millions de passagers accueillis. Les mouvements sociaux (train, avion) ont coûté environ 400.000 passagers à ADP, selon son management.

Finies les tuiles pour Imerys. Le groupe est en train de négocier la cession de sa division toiture à des fonds emmenés par Lone Star, sur la base d'une valeur d'entreprise d'1 milliard d'euros, soit un multiple de 9 fois l'Ebitda 2017. La transaction devrait avoir lieu puisque l'offre est ferme et que le vendeur communique dessus, mais il faut encore consulter le personnel et obtenir les autorisations réglementaires nécessaires. Une finalisation est entrevue en fin d'année. Une opération bien accueillie puisque le titre reprend 2,9%, aidé en parallèle par un avis d'analyste.

Début d'année poussif chez Telecom Italia. Les résultats de l'opérateur transalpin ont baissé plus que prévu au premier trimestre, car il a dû provisionner les amendes redoutées dans le cadre du bras de fer avec les autorités italiennes dans l'affaires des "golden powers". En revanche, la situation s'est clarifiée juridiquement par rapport à son premier actionnaire Vivendi, après l'assemblée générale qui a permis l'avènement du clan Elliott : le Français n'exerce plus ni contrôle ni coordination sur le groupe.

Toll Collect passe par la case péage. Le consortium Toll Collect, composé de Daimler (45%), Deutsche Telekom (45%) et Vinci (10%, via Cofiroute), a accepté de payer 3,2 milliards d'euros aux autorités allemandes pour le retard accumulé sur le projet de système de taxation des poids lourds outre-Rhin. Une affaire qui traîne depuis près de quinze ans.

Un énième sauveur pour Europe 1. C'est une confirmation : Arnaud Lagardère a rappelé Laurent Guimier à la tête du pôle radio de son groupe, qui regroupe Europe 1, RFM et Virgin Radio. Il remplace Frédéric Schlesinger. Europe 1 continue à perdre des auditeurs. Le nouvel arrivant, ou plutôt le revenant, avait déjà occupé plusieurs fonctions au sein du groupe entre 1994 et 2014. Il était dernièrement directeur délégué aux antennes et aux contenus de Radio France. Par ailleurs, le groupe a confirmé ses objectifs 2018 après la publication des comptes du 1er trimestre.

Total se prépare à renoncer à l'Iran. Le groupe renoncera au projet South Pars 11 en Iran si aucune exemption n'est obtenue auprès des autorités américaines. Le géant français l'a clairement énoncé hier dans un communiqué, en expliquant qu'il "ne peut pas se permettre d’être exposé à des sanctions secondaires américaines", non seulement parce que les banques américaines sont impliquées dans plus de 90% des opérations de financement de Total, que 30% de son actionnariat est américain ou que plus de 10 milliards de ses actifs sont sous bannière étoilée. Cependant, la direction se rapproche des autorités compétentes pour obtenir une dérogation. A ce stade, les dépenses liées au projet ne dépassent pas 40 millions d'euros part du groupe. Enfin, un retrait de SP11 n'aurait pas d'impact sur les objectifs 2016-2022, assure-t-on en interne.

Unibail-Rodamco coté aux Antipodes. La foncière a reçu le feu vert de la Bourse de Sydney pour faire entrer ses titres sur le compartiment des valeurs étrangères de l'ASX. La cotation devrait débuter le 31 mai 2018. Elle permettra aux nouvelles actions jumelées, composées d'une action Unibail-Rodamco et d'une action WFD Unibail-Rodamco, d'être négociées sous forme de "CHESS Depositary Interests", ou "CDI", sous le symbole URW. Ces CDI sont émis dans le cadre du rachat de Westfield Corporation.

Arkema se renforce en Extrême-Orient. La filiale Bostik a des ambitions au Japon. Sa coentreprise Bostik-Nitta a racheté les adhésifs industriels de Nitta-Gelatin et prévoit une nouvelle usine dans l'Archipel, dont le démarrage est prévu en 2020. L'objectif est de proposer une offre sur le non-tissé pour l'hygiène et les marchés industriels de l'emballage, de l'étiquetage, des transports ou de l'électronique. 

Suez et Veolia se rapprochent… au Bangladesh. Les deux groupes ont décroché ensemble le contrat de conception, construction et exploitation de l’usine de production d’eau potable de Gandharbpur, au Bangladesh. Le contrat représente un montant cumulé de 275 millions d'euros et sera réalisé en coentreprise paritaire, selon un communiqué diffusé hier soir.

Négociations Washington-Pékin, le compteur tourne. Les négociations commerciales sino-américaines reprennent aujourd'hui, une semaine avant la date butoir d'entrée en vigueur des mesures. Les débats sont prévus pour durer deux jours. La rumeur a couru ces dernières heures que la Maison Blanche aurait écarté des négociations Peter Navarro, le conseiller commercial directement rattaché à Donald Trump, sur fond de profonds désaccords avec Steve Mnuchin, le Secrétaire d'Etat au Trésor, qui mène les négociations côté américain.

Suez redresse la tête. Les résultats du premier trimestre 2018 sont "pleinement en ligne avec les objectifs annuels", assure la direction, qui n'a plus vraiment le droit à l'erreur après le sévère avertissement lancé il y a quelques semaines. Pour rassurer, l'équipe emmenée par le PDG Jean-Louis Chaussade a ajouté que le travail "d’intégration et d’extraction de synergies" au sein de la nouvelle acquisition WT&S est déjà positif et qu'il confirme le potentiel de création de valeur. La croissance organique du trimestre a atteint 1,7% et l'amélioration de l'Ebitda 2,6%. Le groupe a par ailleurs signé un gros contrat en Chine. L'action se reprend de plus de 3% en séance.

Cabometyx en première ligne. Bonne nouvelle pour Ipsen, avec l'autorisation de mise sur le marché conférée par la Commission européenne à Cabometyx dans le traitement de première ligne du cancer du rein avancé. L'autorisation est valable dans 28 Etats membres plus la Norvège et l'Islande. Elle était attendue car l'Agence européenne du médicament avait déjà donné son feu vert. Le traitement était déjà autorisé en seconde ligne dans le RCC.