Le groupe de médias et de divertissement, engagé dans un bras de fer depuis plusieurs mois avec le fonds d'investissement, avait annoncé un peu plus tôt dans la semaine sa volonté de réunir les actionnaires de l'opérateur historique italien.

Le géant français, qui est contrôlé par Vincent Bolloré (Bolloré) souhaite que les actionnaires se prononcent "dans les meilleurs délais" sur la désignation de nouveaux commissaires aux comptes.

Vivendi, qui contrôle environ 24% du capital de Telecom Italia, veut également obtenir la révocation de cinq administrateurs issus de la liste d'Elliott, victorieuse lors de la dernière assemblée générale de l'opérateur au printemps dernier.

"Ceux-ci ont fait preuve d'un manque substantiel d'indépendance et de respect envers les règles de gouvernance les plus élémentaires et fondamentales, affectant négativement l'organisation et l'image de Telecom Italia", fait valoir Vivendi dans un communiqué.

Vivendi vise Fulvio Conti, le président du conseil, Alfredo Altavilla, Massimo Ferrari, Dante Roscini et Paola Giannotti de Ponti dont il demandera que la révocation figure à l'ordre du jour de l'assemblée générale.

Il souhaite les remplacer par Flavia Mazzarella, Franco Bernabè, Gabriele Galateri di Genola, Rob van der Valk et Francesco Vatalaro.

Dans sa missive, Vivendi s'abstient de désigner Luigi Gubitosi, le nouvel administrateur délégué de Telecom Italia, qui figurait sur la liste de candidats d'Elliott comme administrateur indépendant.

Telecom Italia a dit avoir bien reçu la demande de Vivendi, qu'il examinerait dans les meilleurs délais. Elliott s'est refusé à tout commentaire dans l'immédiat.

(Gwénaëlle Barzic et Juliette Rouillon, édité par Benoît Van Overstraeten)

Valeurs citées dans l'article : Vivendi, Bolloré, Telecom Italia, Mediaset