Milan (awp/afp) - L'opérateur italien Telecom Italia (Tim), dont le principal actionnaire est le groupe français Vivendi, a confirmé ses objectifs lundi après un premier trimestre relativement solide en pleine épidémie de coronavirus.

Sur les trois premiers mois de l'année, son bénéfice net a été multiplié par trois à 591 millions d'euros, profitant de la plus-value (441 millions nets) liée à la fusion de sa société de tours télécoms Inwit avec l'opérateur britannique Vodafone.

Ce résultat est néanmoins un peu inférieur aux attentes des analystes, qui tablaient sur un bénéfice net de 680 millions d'euros, selon le consensus du fournisseur d'informations financières Factset Estimates.

Sur l'ensemble de l'année 2019, l'opérateur était repassé dans le vert, enregistrant un bénéfice net de plus d'un milliard d'euros, après avoir subi une lourde perte nette en 2018.

Sur le trimestre, son chiffre d'affaires a en revanche reculé de 11,3% à 3,96 milliards d'euros, en ligne avec les attentes des analystes.

Les résultats ont été affectés par la fermeture des magasins, qui a conduit à une diminution des ventes de produits, et par la baisse du trafic roaming vers et depuis l'étranger, a expliqué l'opérateur dans un communiqué.

"Après un recul à court terme sont néanmoins prévisibles des impacts positifs à moyen-long terme à la suite de la forte accélération de l'adoption des services numériques et de la connectivité" en Italie, a-t-il ajouté.

Le groupe a confirmé ses objectifs 2020-2021 en termes d'Ebitda et d'investissements, et entend toujours générer 4,5 à 5 milliards d'euros de trésorerie entre 2020 et 2022, à périmètre comparable.

Concernant Inwit, le conseil d'administration a décidé d'entrer en négociations exclusives avec un consortium guidé par Ardian Infrastructure (assisté par Nomura) et auquel participe Canson Capital Partners pour la vente d'une participation minoritaire dans la holding contrôlée par Tim.

En 2018 et début 2019, Telecom avait été fragilisé par un conflit entre deux de ses actionnaires, Vivendi (23,9% du capital) et le fonds américain Elliott (qui détenait alors près de 10% du capital). Néanmoins, depuis le printemps 2019, la situation s'est apaisée et Elliott a réduit ces derniers temps sa participation. Celle-ci ne s'élevait plus lundi qu'à 4,99%.

afp/rp