Le constructeur automobile américain a annoncé ce matin une hausse de tarifs moyenne de 3% pour ses véhicules dans le monde à compter du 18 mars, pour les versions les plus onéreuses de ses modèles 3, X et S. Le tarif de la Model 3 d'entrée de gamme, 35 000 USD aux États-Unis, reste inchangé. Une hausse justifiée par un revirement sur le passage à la vente 100% en ligne, qui faisait les gros titres au début du mois de mars. Jetons un coup d'œil au communiqué de Tesla.
 
"Le mois dernier, nous avons annoncé que nous allions réduire progressivement le nombre de nos magasins et passer uniquement à la vente en ligne pour faire profiter nos clients des économies réalisées", indique le groupe, qui explique qu'après avoir discuté avec ses revendeurs ("nous avons procédé à une évaluation minutieuse de chaque point de vente Tesla"), il a été décidé de "garder beaucoup plus de magasins ouverts qu'annoncé précédemment". Le maintien d'une partie du réseau est à l'origine de la hausse tarifaire annoncée ce matin. "En d'autres termes, nous fermerons environ deux fois moins de magasins que prévu, les économies de coûts ne seront donc que de la moitié de ce qui était envisagé", ajoute le Californien. C'est mathématique.

Le magasin Tesla de Dublin (Copyright Tesla)
 
Conclusion ? "Dans le monde entier, les ventes se feront toujours en ligne", précise Tesla, les magasins servant seulement à aider les clients à commander un véhicule. Mais comment tester le véhicule ? En l'achetant d'abord, répond Tesla. "La généreuse politique de restitution après 1 000 Miles ou 7 jours, selon le premier scénario qui intervient, devrait réduire le besoin de réaliser des essais sur route", ajoute la marque. Toutefois, il restera possible de tester le véhicule dans le réseau, les magasins conservant en outre "un petit nombre de voitures en stock… pour les clients qui souhaitent repartir avec un Tesla immédiatement".

Reste que 10 jours après avoir communiqué sur une stratégie de suppression totale du réseau physique, une petite révolution dans le secteur, ce rétropédalage pose question sur la profondeur de la réflexion au sein du conseil de Tesla. Il devrait en tout cas continuer à alimenter la polémique sur la gouvernance du constructeur.