16 mai (Reuters) - L'action Thomas Cook dégringole jeudi matin en Bourse de Londres et a touché en séance un plus bas depuis novembre 2012, le voyagiste ayant fait savoir que les incertitudes économiques et politiques affecteraient ses bénéfices cet été.

Le premier voyagiste européen a vu par ailleurs sa perte se creuser au premier semestre, clos le 31 mars, de son exercice 2018-19, en raison notamment d'une dépréciation de la survaleur de 1,104 milliard de livres liée à la fusion avec MyTravel en 2007.

Thomas Cook a ajouté que la hausse des coûts des carburants, d'hôtellerie et des dépenses commerciales aurait un impact sur son résultat d'exploitation annuel.

Le voyagiste a dit qu'il avait reçu de multiples offres sur tout ou partie de sa compagnie aérienne allemande Condor et précisé qu'il avait monté une facilité de crédit bancaire de 300 millions de livres pour disposer de plus de liquidités en vue de la saison hivernale 2019-2020.

La note combinée de crédit de Thomas Cook, qui mesure la probabilité d'un défaut dans l'année qui vient sur une échelle variant de 100 (très improbable) à 1 (très probable), est de 1, selon des données de Refinitiv Eikon.

"La question qui se pose à présent est de savoir si Fosun - actionnaire à hauteur de 17% - va se décider à intervenir", remarque Neil Wilson, chef analyste de Markets.com. "Une fois que la compagnie aérienne aura été vendue, un obstacle majeur à une OPA du groupe chinois aura été levé".

Vers 7h50 GMT, l'action Thomas Cook perdait près de 18%. Celle de son homologue TUI cédait 2,5%. (Karina Dsouza Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Blandine Hénault)

Valeurs citées dans l'article : Thomas Cook Group, TUI