New York (awp/afp) - La compagnie aérienne américaine United Airlines a suspendu ses objectifs financiers pour 2020, expliquant que "l'éventail des scénarios possibles" liés au nouveau coronavirus était "trop large pour fixer actuellement des objectifs".

Suite à la propagation de l'épidémie de pneumonie virale, l'entreprise a déjà dû suspendre ses vols entre les Etats-Unis et les villes de Pékin, Chengdu, Shanghai et Hong Kong jusqu'au 24 avril, soit environ 5% de ses capacités, est-il détaillé dans un document transmis lundi soir à l'autorité américaine des marchés financiers, la SEC.

Les autres vols transpacifiques, pour lesquels la demande à court terme a diminué d'environ 75%, représentent par ailleurs 10% supplémentaires de son activité.

United Airlines n'a en revanche pas changé sa prévision de bénéfice pour le premier trimestre, car la baisse du chiffre d'affaires due à ces perturbations est "en partie compensée par la baisse des prix du kérosène et d'autres réductions de coût" sur cette période, souligne le document.

La compagnie mise aussi sur un nouveau partenariat noué avec la banque JPMorgan Chase et l'émetteur de cartes bancaires Visa.

Mais l'incertitude est trop grande pour faire des prévisions au-delà, estime United Airlines, qui réalise environ 40% de son chiffre d'affaires de ses vols internationaux. C'est davantage que ses concurrentes Delta Air Lines et American Airlines.

"Si le Covid-19 devait persister jusque mi-mai et que le calendrier reprenait normalement sur les vols transpacifiques au cours des cinq mois suivants", alors l'entreprise pourrait à nouveau faire état d'objectifs.

"Cependant, en raison de l'incertitude accrue entourant cette épidémie, sa durée, son impact sur la demande globale de voyages en avion et la possibilité que l'épidémie se propage à d'autres régions, la société retire tous les objectifs annuels présentés le 21 janvier 2020", indique le document.

Elle maintient en revanche ses objectifs pour 2021, 2022 et 2023.

United Airlines s'inscrit ainsi dans le sillage de plusieurs grandes entreprises ayant prévenu que l'épidémie allait affecter leurs résultats, à l'instar d'Apple, de Procter & Gamble ou de Coca-Cola.

afp/rp