New York (awp/afp) - La compagnie aérienne United Airlines va geler les embauches et reporter des augmentations prévues de salaires pour répondre à la forte réduction de ses vols internationaux en raison du coronavirus, selon un message adressé mercredi aux employés par la direction et consulté par l'AFP.

Le transporteur, dont 40% du chiffre d'affaires est réalisé à l'international, va également réduire de 20% les vols internationaux en avril et envisage une baisse de même ampleur en mai, selon ce document.

La réduction sera de l'ordre de 10% sur les vols domestiques -- de et vers les Etats-Unis et le Canada.

Tous ces changements, qui s'ajoutent à de premières vagues de réductions de capacités lors des dernières semaines de et vers des destinations asiatiques, en l'occurrence de et vers Shanghai, Pékin, Chengdu et Hong Kong, seront effectifs à compter du 7 mars.

"En raison du déclin de la demande du fait de l'impact du Covid-19, nous prenons ces mesures (...) pour minimiser l'impact sur nos employés et nos opérations", défendent dans le courriel Oscar Munoz, le PDG, et Scott Kirby, le numéro 2 qui devrait prendre bientôt les rênes de l'entreprise.

Les embauches sont gelées "au moins jusqu'au 30 juin à l'exception des fonctions critiques pour nos opérations", déclarent les deux dirigeants, ajoutant que toutes les formations prévues pour les nouvelles recrues sont par ailleurs reportées.

Les augmentations de salaires des personnels administratifs et des cadres dirigeants, qui devaient intervenir le 1er avril, sont renvoyées au 1er juin.

United Airlines dit donner également la possibilité à ses salariés, notamment ceux travaillant sur des zones où les programmes de vols ont été réduits, de prendre un congé sans solde.

D'autres mesures draconiennes pourraient s'ajouter par la suite, préviennent MM. Munoz et Kirby, car "la nature de cette épidémie exige que nous soyons agiles et flexibles dans notre réponse".

C'est la première fois qu'une grande entreprise américaine annonce des mesures sociales liées à l'épidémie de pneumonie virale, partie de Chine en décembre et qui perturbe l'économie mondiale. Elle a déjà fait plus de 3.000 morts.

afp/rp