BRASILIA (awp/afp) - Les autorités brésiliennes ont décrété l'alerte maximale vendredi face au risque de "rupture imminente" d'un barrage minier du groupe Vale dans l'Etat du Minas Gerais (sud-est), où la rupture d'un ouvrage du même type avait fait 211 morts et 95 disparus fin janvier.

La population des environs immédiats du barrage, situé dans le complexe minier Gongo Soco de Vale à Barao de Cocais, à 100 km de Belo Horizonte, la capitale de l'Etat, avait déjà été évacuée à titre préventif le 8 février dernier.

Vendredi soir, la Défense civile de Minas Gerais a élevé le niveau d'alerte de deux à trois, équivalent à une "rupture imminente", et les sirènes d'alarme ont été déclenchées.

Des exercices d'évacuation seront organisés dimanche et lundi à Barao de Cocais, dans des zones risquant d'être impactées dans un second temps par une rupture du barrage, et où vivent quelque 3.000 personnes, a expliqué le lieutenant-colonel Flavio Godinho, coordinateur adjoint de la Défense civile.

"Ces gens doivent être entraînés, orientés, pour qu'ils sachent où aller en cas de rupture", a-t-il déclaré.

Le 25 janvier, la rupture du barrage de Brumadinho, également dans le Minas Gerais, avait provoqué un torrent de boue de déchets miniers de 13 millions de m3 qui avait tout détruit sur son passage et fait 211 morts et 95 disparus. La majorité des victimes travaillaient dans la mine Corrego do Feijao appartenant au groupe Vale, premier producteur mondial de minerai de fer.

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