Sao Paulo (awp/afp) - Le géant minier brésilien Vale a annoncé mercredi une hausse de 25% de son bénéfice net en 2018, année positive pour lui avant une catastrophe, la rupture d'un barrage qui a fait plus de 300 morts et disparus fin janvier.

Cet accident à Brumadinho (sud-est du Brésil) a poussé Vale à suspendre le versement de dividendes et les projets de rachat d'actions.

Le bénéfice net annuel a grimpé à 6,86 milliards de dollars (6,82 milliards de francs suisses), contre 5,51 milliards de dollars en 2017, et le chiffre d'affaires de près de 8% à 36,58 milliards.

Vale a profité de la hausse des cours, notamment dans le minerai de fer (plus de trois quarts de ses ventes), qui au quatrième trimestre valait 467 dollars la tonne, contre 342 dollars un an auparavant.

La catastrophe devrait coûter cher à l'entreprise. Elle a rappelé dans un rapport annexe sur la catastrophe que l'Etat fédéré du Minas Gerais avait gelé 11 milliards de réais (2,8 milliards de dollars) de fonds en prévision des indemnités, dont 7,4 milliards déjà déposés sur un compte bloqué. S'y ajoutent des montants moindres gelés par plusieurs tribunaux.

Par ailleurs, "Vale est mis en cause dans plusieurs autres enquêtes, y compris des procédures pénales, administratives et civiles, qui pourraient aboutir à d'autres gels d'actifs, versements d'amendes et indemnisations", a souligné le groupe.

Après la rupture d'un autre barrage en novembre 2015, à Mariana, également dans l'Etat du Minas Gerais, et une immense catastrophe environnementale, Vale avait annoncé une perte nette de 12,129 milliards de dollars pour l'année.

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