ajoute bilan définitif des mises en examen pour vendredi

MONTPELLIER (awp/afp) - Vingt-trois personnes se revendiquant "gilets jaunes" ont été mises en examen depuis mardi dans l'enquête sur l'incendie d'un péage autoroutier de Vinci en mi-décembre 2018 à Bessan (Hérault), a annoncé vendredi le procureur de la République de Béziers.

Parmi ces femmes et hommes, de tous milieux et âges, onze ont été placés en détention provisoire et douze sous contrôle judiciaire, a-t-il précisé. Parmi les mis en examen et écroués figurent une mère de six enfants, un homme paraplégique ou une infirmière.

Depuis mardi, quelque 160 gendarmes ont mené une opération ayant abouti à 46 gardes à vue, dont la moitié ont été relâchées sans poursuites.

La plupart "se présentaient (...) comme ayant participé au mouvement des gilets jaunes" mais "n'importe qui peut le revendiquer", a commenté le procureur, soulignant "la gravité des faits".

Dans la nuit du 18 au 19 décembre, "les intéressés ont tout fait pour se dissimuler avec des masques, des cagoules etc", a-t-il souligné, précisant que des barres de fer, des frondes, des billes d'acier, des casques, des masques à gaz et des boucliers artisanaux avaient été saisis au domicile et dans les véhicules de certains.

"Il y a eu un phénomène de bande organisée qui a fait augmenter le niveau de violence (...) des gens qui se sont retrouvés dans l'intention de commettre des exactions", a estimé le général Jean-Valéry Lettermann, commandant la gendarmerie de l'ex-Languedoc-Roussillon. Les interpellations ont permis de "mettre un coup d'arrêt à une forme d'escalade", selon lui.

Les faits sont survenus dans la nuit du 18 au 19 décembre au péage de l'A9 à Bessan, l'un des bastions des "gilets jaunes" dans la région. Le bâtiment incendié l'avait déjà été le week-end précédent.

Une information judiciaire a été ouverte le 20 décembre par le parquet de Béziers pour destruction en bande organisée par un moyen dangereux, participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes, de destruction ou de dégradations de biens, provocation à un crime ou un délit, en l'espèce atteinte à l'intégrité physique des personnes.

il-fbe/cam