Vivendi avait jusqu'à samedi minuit pour se retirer du capital de Mediaset.

Le groupe français dirigé par Vincent Bolloré s'est refusé dimanche à tout commentaire sur le fait de savoir s'il avait exercé ou non son droit de retrait du capital de Mediaset. Mais le projet de porter son combat juridique en Espagne et aux Pays-Bas suggère que le groupe français a choisi de ne pas céder ses parts, soulignent ces sources.

Vivendi et Mediaset sont à couteaux tirés depuis que le groupe français a renoncé en 2016 au rachat de la filiale de télévision payante du groupe italien.

Vivendi est ensuite monté au capital de Mediaset pour en devenir le deuxième actionnaire avec une participation de 29%. Une opération que le groupe italien contrôlé par la holding de l'ancien président du Conseil italien Silvio Berlusconi juge illégitime.

Malgré l'opposition de son actionnaire français, Mediaset veut créer un groupe de média pan-européen visant à nouer des alliances continentales et repousser la concurrence des Netflix et autre Amazon Prime Video.

L'action Mediaset est passée sous le seuil des 2,77 euros à partir duquel Vivendi peut exercer son droit de retrait. Mais sortir du capital du groupe italien représenterait une moins-value d'environ 320 millions d'euros.

(Elvira Pollina avec Gwénaëlle Barzic à Paris; Henri-Pierre André pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Vivendi, Mediaset, Amazon.com, Netflix