New York (awp/afp) - La banque américaine Wells Fargo, secouée par les scandales et en quête d'un patron, a annoncé vendredi des résultats trimestriels meilleurs que prévu, marqués par une légère hausse des crédits.

La firme, dont le siège est à San Francisco, a enregistré un bénéfice net de 5,51 milliards de dollars au premier trimestre, en hausse de 16,35% sur un an, ce qui s'est traduit par un bénéfice par action ajusté de 1,20 dollar contre 1,09 dollar attendu en moyenne par les analystes financiers.

Cette forte rentabilité a été particulièrement alimentée par des baisses de coûts de 7,5%, la quatrième banque américaine en termes d'actifs ayant fait des économies un des moyens pour préserver ses bénéfices au moment où elle est engluée dans différents scandales liés à ses pratiques commerciales.

S'il a diminué de 1,5% à 21,61 milliards de dollars, le chiffre d'affaires est toutefois supérieur aux 21,01 milliards escomptés en moyenne par les analystes financiers.

A Wall Street, le titre Wells Fargo gagnait 0,54% à 48 dollars vers 13H05 GMT dans les échanges électroniques de préséance.

Wells Fargo, qui s'est toujours affichée comme une banque tournée principalement vers le financement de l'activité économique, a vu son volume de crédits augmenter très légèrement de 0,10% à 948,2 milliards de dollars.

C'est un soulagement pour l'établissement, qui redoute une défiance des consommateurs suite aux différents scandales auxquels son nom est mêlé.

Les prêts accordés aux ménages ont toutefois reculé de 1,8% principalement en raison d'une baisse du volume de crédits auto, a détaillé l'établissement, reconnaissant ainsi que le scandale de comptes fictifs ouverts au nom de clients à leur insu, l'affaire des produits d'assurances automobiles vendus subrepticement aux consommateurs et les frais indus imposés aux clients ayant souscrit un emprunt immobilier ont eu des conséquences négatives sur l'activité.

Wells Fargo peut continuer à compter sur les entreprises, à qui elle a prêté beaucoup plus d'argent qu'au premier trimestre 2018. Les prêts commerciaux ont ainsi augmenté de 1,75%.

"Nous continuons de transformer l'entreprise. Nous avons encore beaucoup de travail à faire mais nous sommes déterminés à faire de nos clients la priorité", a assuré vendredi Allen Parker, qui a remplacé au pied levé le 28 mars le PDG démissionnaire Tim Sloan.

M. Sloan, PDG depuis 2016, n'était pas parvenu à redorer l'image de Wells Fargo, dont les scandales à répétition lui ont valu des milliards de dollars d'amendes et une interdiction de faire des acquisitions de la part de la Banque centrale (Fed).

Wells Fargo cherche un patron à l'extérieur de l'entreprise mais n'a pas dit vendredi où en était sa recherche.

afp/rp