Les tensions géopolitiques qui avaient animé les marchés pétroliers depuis la mi-septembre se dissipent peu à peu, permettant au marché de respirer malgré des vents contraires sur le front des fondamentaux.

L’OPEP a en effet une nouvelle fois abaissé ses perspectives de croissance de la demande de pétrole. Ces prévisions sont amputées de 600.000 barils par jour, portant la demande mondiale à 103.9 millions de barils par jour (mbj) en 2023. Par ailleurs, le cartel s’attend à ce que l’offre américaine reste robuste et table sur une production de 16.9 mbj en 2024 (versus 12 mbj cette année).

En outre, les opérateurs viennent de prendre connaissance d’une découverte majeure en Iran, dont les autorités annoncent avoir décelé un gisement susceptible d’accroître les réserves prouvées du pays d’un tiers. Rappelons néanmoins que l’Iran est en proie aux sanctions américaines et que les techniques d’extraction de Téhéran ne permettent pas aujourd’hui d’exploiter entièrement ce « super gisement ».  

Techniquement, en données journalières, le WTI évolue au milieu de son range borné entre 51 et 60 USD. La neutralité est donc de mise, comme l’atteste l’aplatissement des moyennes mobiles journalières. Dans ce cadre, on attendra une sortie de cette zone d’oscillation horizontale pour prendre position dans un sens comme dans l’autre.