Le regain de volatilité ne touche pas que les marchés actions. Le pétrole n’en reste pas moins concerné, lourdement impacté par une recrudescence du risque géopolitique touchant différents pays producteurs. En premier lieu, la situation au Venezuela ne s’améliore pas après le soulèvement militaire raté du chef de file de l’opposition, Juan Gauido. Des inquiétudes se portent aussi sur l’Iran, qui a annoncé une suspension de certains engagements de l’accord de Vienne portant sur son programme nucléaire.

La volonté de réduire à néant les exportations de brut iranien pourrait mettre à mal l’unité de l’OPEP, qui doit se prononcer en juin sur sa volonté de poursuivre ou non sa politique d’encadrement de la production en vigueur depuis le début de l’année.

En parallèle, les records de production se poursuivent aux Etats-Unis. C’est dans ce cadre que l’agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) a révisé une nouvelle fois à la hausse ses prévisions de production. Selon l’agence, les Etats-Unis devraient produire 13 mbj à la fin de l’année, contre 12.3 actuellement.

Techniquement, en unités de temps journalières, après une brève excursion à 66 USD, les cours du WTI reviennent tester un niveau important à 60 USD. Si la tendance de fond demeure toujours positive, le risque de dérapage sous ce support n’est pas à exclure, avec en ligne de mire la moyenne mobile à 100 jours à 58 USD, puis par extension, le prochain support majeur à 55.4 USD.