Les cours pétroliers peinent à emprunter une trajectoire assumée. Les données de marchés ne manquent pourtant pas, à l’image de la crise vénézuélienne, du ralentissement économique mondial et de la robuste production américaine.

Les opérateurs ont les yeux rivés sur le Venezuela, qui rappelons-le, constitue le septième pays exportateur de l’OPEP et le premier en termes de réserves pétrolières. Le pays s’enfonce dans la crise à mesure que liste des pays soutenant Juan Guaido s’allonge et que les sanctions infligées au groupe national PDVSA s’intensifient. Du côté des Etats-Unis, la production pétrolière n’a jamais été aussi importante. Les producteurs américains pompent ainsi l’équivalent de 11.9 millions de barils par jour (mbj) tandis que le cartel pétrolier, de son côté, limite son offre via des quotas.

Dans ce contexte, la volatilité s’est estompé, ce qui demeure à première vue légitime suite à l’appréciation du baril de près de 20% depuis le début de l’année.

Techniquement, en données journalières, les cours butent au contact d’une résistance bien marquée, dans la zone des 55 USD. L’aplatissement des différentes moyennes mobiles journalières illustre par ailleurs l’indécision du marché. Il faudra ainsi déborder cette résistance pour libérer un nouveau potentiel de hausse en direction des 60 USD. A contrario, une excursion sous les 50 USD militerait pour une nouvelle chute des prix en direction des plus bas de 2018.