Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole évoluaient en légère baisse jeudi en cours d'échanges européens, dans un marché toujours hésitant et affaibli depuis la veille par une baisse des stocks américains moins élevée que prévu.

Vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 59,85 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 30 cents par rapport à la clôture de mercredi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour janvier perdait 32 cents à 50,83 dollars.

"Le prix du pétrole ne parvient pas à rebondir et est bloqué à 51 dollars (pour le WTI, ndlr), alors que la plupart des investisseurs parient sur une baisse du baril", a commenté Carlo Alberto De Casa, analyste pour ActivTrades.

Selon lui, "chaque fois que le marché tente de se rétablir, il y a une impulsion à la baisse, les opérateurs y voyant une opportunité de vente".

Mercredi, les stocks de pétrole brut aux Etats-Unis ont reculé moins fortement qu'anticipé par les analystes, selon l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA), ce qui a pesé sur les cours.

Les réserves commerciales de brut ont baissé de 1,2 million de barils lors de la semaine achevée le 7 décembre, alors que les analystes anticipaient une baisse plus marquée de 3,5 millions de barils.

"Toutes les grandes catégories ont déçu à l'exception des produits distillés", a signalé Tamas Varga, analyste chez PVM.

Le marché n'a par ailleurs pas réagi jeudi à la publication par l'Agence internationale de l'énergie (AIE) de son rapport mensuel. Elle a maintenu ses prévisions de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2018 et 2019, estimant que les cours plus bas du brut, susceptibles de doper la consommation, seraient compensés par de moins bonnes perspectives économiques.

Les analystes de Société Générale estiment plus généralement que les prix devraient rester sous pression, "en raison des craintes légitimes sur la croissance mondiale et donc sur la demande".

Les marchés pourraient en outre selon eux "vouloir attendre la mise en place des baisses de production décidées par l'Opep+ notamment du fait du manque de détail dans le récent accord".

L''Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses partenaires, Russie en tête, ont décidé la semaine dernière à Vienne de baisser la production de 1,2 million de barils par jour à partir de janvier pour faire remonter les prix.

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