New York (awp/afp) - Les cours du pétrole coté à New York reculaient légèrement à l'ouverture vendredi après un rapport de l'Agence internationale de l'Energie (AIE) prévoyant une demande plus importante que prévu mais pointant aussi du doigt le fait que l'Opep peine à limiter sa production.

Vers 13H15 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en septembre, référence américaine du brut, cédait 22 cents et évoluait à 48,37 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

L'AIE a légèrement revu à la hausse vendredi sa prévision de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2017: elle anticipe désormais une progression de la demande de 1,5 million de barils par jour (mbj) à 97,6 mbj en moyenne sur l'année, soit 0,1 mbj de plus que lors de la précédente estimation en juillet.

Pour 2018 toutefois, la croissance devrait légèrement ralentir à 1,4 mbj (inchangé par rapport au mois dernier) pour atteindre 99 mbj.

Mais l'organisation met aussi en avant le fait que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et d'autres pays partenaires (dont la Russie) ne respectent pas complètement les quotas qu'ils se sont imposés.

Ces gros producteurs de brut ont en effet décidé fin 2016 de réduire leurs extractions jusqu'en mars 2018 pour limiter l'offre sur le marché mondial et tenter de redresser les prix du baril.

Selon l'AIE, le taux de conformité à ces exigences a chuté à 75% en juillet après 77% en juin. Pour les pays hors-Opep ce taux est à seulement 67%.

Les données du rapport de l'Agence Internationale de l'Energie (AIE) ont confirmé la hausse de la production de l'Opep, déjà évoquée par le rapport mensuel du cartel la veille.

"La production de l'Opep dépasse la demande annuelle moyenne, selon les données de l'AIE, ce qui semble indiquer que le marché va avoir du mal à se rééquilibrer rapidement", ont indiqué les analystes de Commerzbank.

La réaction du marché est toutefois "limitée" car "ces nouvelles informations ne représentent pas vraiment un choc", a souligné Bart Melek de TD Securities.

Alors que le baril de WTI a fait une incursion au-dessus de la barre des 50 dollars jeudi mais n'est pas parvenu à y rester durablement, les cours pourraient "être un peu agités ce vendredi, à la veille du week-end en pleine saison estivale, dans la mesure où les acteurs du marchés vont sans doute ne pas vouloir s'engager franchement", a aussi estimé le spécialiste.

Avec des échanges limités, le moindre mouvement prend une plus grande importance.

afp/rp