Londres (awp/afp) - Les cours du pétrole reculaient nettement mercredi en fin d'échanges européens, accentuant leurs pertes après la confirmation de la hausse hebdomadaire marquée des réserves d'essence des Etats-Unis.

Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 61,44 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,42 dollar par rapport à la clôture de mardi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat de janvier cédait 1,49 dollar à 56,13 dollars.

Le Département américain de l'Energie (DoE) a fait état d'un recul des réserves de brut de 5,6 milliards de barils pour la semaine achevée le 1er décembre, mais les marchés se sont focalisés sur la hausse de 6,8 millions de barils des réserves d'essence.

Les analystes s'attendaient à une baisse de 2,5 millions de barils des réserves de brut et à une hausse de 2,55 millions de barils des réserves d'essence, selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg.

"Cette accumulation d'essence semble indiquer que les Etats-Unis ont besoin de moins de carburant que prévu", ont résumé les analystes de Natixis.

"Il est normal que la cadence s'accélère pour les raffineries en fin d'année", a expliqué Torbjorn Kjus, analyste chez DNB Markets, mais il note toutefois que "la hausse de cette semaine dépasse les moyennes de la saison".

"Avec des températures plutôt tièdes qui affectent la demande de produits distillés (utilisés pour le chauffage, ndlr) et des prix à la pompe élevés qui affectent la demande d'essence, il est logique que les réserves augmentent", a-t-il ajouté.

Le marché américain est particulièrement observé alors que la production des Etats-Unis a atteint 9,71 millions de barils par jour contre 9,68 mbj la semaine précédente, inscrivant un cinquième record consécutif depuis que ces statistiques ont commencé à être compilées en 1983.

Alors que les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et la Russie se sont accordés pour limiter leur production jusqu'à fin 2018, l'industrie américaine est le principal risque d'un excédent de l'offre.

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