Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole reculaient lundi en cours d'échanges européens, après une fin de semaine marquée par des négociations commerciales en demi-teinte entre la Chine et les Etats-Unis et au premier jour d'une visite officielle de Vladimir Poutine en Arabie saoudite.

Vers 09H40 GMT (11H40 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 59,43 dollars à Londres, perdant 1,77% par rapport à la clôture de vendredi.

A New York, le baril américain de WTI pour novembre abandonnait 1,77%, à 53,72 dollars.

Vendredi dernier, les prix du pétrole avaient terminé en nette hausse après l'attaque d'un tanker iranien au large des côtes saoudiennes, un incident de nature à aviver le conflit entre ces deux importants producteurs de brut.

Le Brent et le WTI s'étaient appréciés de 2,4% et de 2,1% sur la séance, et affichaient sur l'ensemble de la semaine une hausse de 3,67% et de 3,58%.

"Les prix du pétrole sont en baisse lundi matin, le manque de détails dans les négociations commerciales entre la Chine et les Etats-Unis suscitant des inquiétudes" chez les investisseurs, a commenté Al Stanton de RBC Europe Limited.

L'accord annoncé vendredi par le président américain Donald Trump, en présence du vice-Premier ministre chinois Liu He, n'est en effet qu'un accord partiel.

Il porte notamment sur les importations agricoles - la Chine s'engage à acheter des biens agricoles pour 40 à 50 milliards de dollars par an - et une plus grande ouverture du marché chinois aux sociétés américaines spécialisées dans les services financiers et la technologie.

"Il semble que les résultats des discussions commerciales sino-américaines ne sont pas perçues comme suffisants," a pointé Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank.

Et d'ajouter, "les Etats-Unis et la Chine sont toujours loin d'un accord complet."

Le marché regardait également lundi du côté de l'Arabie saoudite, où le président russe Vladimir Poutine est en visite officielle avec comme objectif de sceller l'entente sur le pétrole entre Moscou et Ryad.

L'Arabie saoudite, chef de file de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), et la Russie, qui n'est pas membre du cartel, coopèrent étroitement ces dernières années pour limiter l'offre de l'or noir et tenter d'en faire remonter le prix.

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