New York (awp/afp) - Les prix du pétrole ont fini quasiment inchangés mardi dans un marché toujours préoccupé par l'épidémie de coronavirus et ses conséquences économiques de court et de long terme.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril s'est établi 57,75 dollars à Londres, en hausse de 0,1%, ou 8 cents, par rapport à la clôture de lundi.

A New York, le baril américain de WTI pour mars a fini à 52,05 dollars, au même niveau qu'à son cours de clôture vendredi. Les principaux marchés financiers américains étaient fermés lundi en raison d'un jour férié aux Etats-Unis.

Les investisseurs sont restés attentifs aux développements de l'épidémie de pneumonie virale, dont le bilan atteignait mardi près de 1.900 morts. Le nombre de contaminations en Chine a par ailleurs dépassé mardi les 72.300 cas. Ailleurs dans le monde, environ 900 personnes contaminées ont été recensées dans près de 30 pays.

Plusieurs analystes ont souligné la crainte de voir la demande en or noir reculer en raison de l'épidémie de Covid-19.

"Ce risque se présente à une période où le marché se préparait déjà à des augmentations importantes des réserves avant la saison des déplacements estivaux, ce qui pourrait conduire à de fortes hausses des stocks de brut chinois et mondiaux dans les prochaines semaines", avance Robbie Fraser, de Schneider Electric.

Les acteurs du marché attendent toujours une réaction concrète des pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de leurs alliés au sein du groupe Opep+ pour endiguer la chute des cours, qui accusent un recul d'environ 15% depuis le début de l'année.

Les propositions en faveur de coupes supplémentaires dans la production d'or noir du comité technique de l'Opep+, qui s'est réuni il y a deux semaines, n'étaient que de simples recommandations et Moscou fait toujours attendre sa décision sur le sujet.

Un temps évoqué, l'avancée du prochain sommet du cartel et de ses partenaires à Vienne ne semble plus être à l'ordre du jour. Cité par des agences russes, un des vice-ministres russes de l'Energie, Pavel Sorokin, a indiqué mardi que la réunion ministérielle aurait lieu "comme prévu, le 6" mars.

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