New York (awp/afp) - Le prix du pétrole new-yorkais reculait à l'ouverture mardi, la perspective d'une hausse de la production de brut aux Etats-Unis reléguant au second plan les prévisions de bonne tenue sur la demande d'or noir dans le monde.

Vers 14H15 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en décembre, référence américaine du brut, cédait 28 cents et s'échangeait à 56,48 dollars sur le New York Mercantile Exchange.

Cette légère baisse "est probablement une réaction à l'annonce par l'Agence américaine de l'Energie (EIA) d'un nouveau coup d'accélérateur dans l'extraction de pétrole aux Etats-Unis", a avancé Bart Melek de TD Securities.

Selon l'EIA, la production américaine va croître de 80.000 barils par jour (b/j) en décembre pour atteindre 6,17 millions de barils par jour (mbj).

"Ce n'est pas une grande surprise, il est normal de voir aux prix actuels une hausse de la production, mais cet élan pourrait ne pas durer notamment car les dépenses d'investissements dans le secteur restent limitées", a souligné M. Melek.

Le repli des cours reste toutefois modéré selon lui "car l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) continue à respecter avec une certaine discipline son accord de limitation de la production et à prévoir une demande solide".

L'Opep a en effet revu à la hausse ses prévisions de la consommation d'or noir dans le monde, de 1,53 mbj cette année à 96,94 mbj, contre 1,45 mbj auparavant.

L'an prochain, la consommation est attendue en hausse de 1,51 mbj, soit 130.000 b/j de mieux que la prévision publiée en octobre.

L'Agence internationale de l'énergie (AIE) s'est montré plus prudente, en révisant légèrement à la baisse ses prévisions de croissance de la demande de pétrole pour 2017 et 2018 en raison d'une météo plutôt clémente et de la hausse des cours.

Pour Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix, comme les prévisions de l'AIE montrent une stabilisation des réserves mondiales l'année prochaine, il faudrait que l'Opep et la Russie baissent encore plus leur production s'ils veulent voir une baisse des stocks en 2018.

Les membres de l'Opep et leurs partenaires producteurs de brut, dont la Russie, sont liés par un accord de réduction de leur production pétrolière dans le but de rééquilibrer l'offre et la demande et de faire remonter les prix.

L'accord court jusqu'en mars 2018, mais sa prolongation devrait être au menu des discussions lors d'une série de réunions à Vienne le 30 novembre.

jum-bur/alb/nas