Londres (awp/afp) - Les cours du pétrole montaient mercredi en fin d'échanges européens, soutenus par le rapport hebdomadaire du département américain de l'Energie (DoE) sur les réserves des Etats-Unis, dont les stocks d'essence ont été largement entamés durant la tempête Harvey.

Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 54,80 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 53 cents par rapport à la clôture de mardi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat d'octobre gagnait 72 cents à 48,95 dollars.

Le Brent a accentué ses gains en cours de séance européenne pour toucher son plus haut en près de cinq mois à 55,04 dollars vers 15H25 GMT.

Pourtant, les données hebdomadaires du DoE ont fait état d'une forte hausse de 5,9 millions de barils des réserves de brut.

Mais les investisseurs se sont concentrés sur la baisse des réserves d'essence de 8,4 millions de barils.

Les analystes attendaient une hausse de 4,9 millions de barils pour le brut et une baisse de 2,25 millions pour l'essence, selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg.

"L'effet le plus marqué de la tempête Harvey a été la fermeture de nombreuses raffineries, ce qui explique cette baisse des réserves d'essence", ont noté les analystes de DNB.

Les cours étaient également soutenus par les rapports mensuels de l'Agence internationale de l'énergie, l'AIE, et de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, l'Opep, respectivement publiés mardi et mercredi.

Les deux institutions ont revu à la hausse leurs estimations de demande mondiale en 2017, et ont noté une baisse de la production des pays de l'Opep.

"La demande est solide, les réserves mondiales reculent, le nombre de puits actifs aux Etats-Unis est réduit, et l'offre est perturbée par les tempêtes", a résumé Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB, qui estime cependant que l'Opep devra continuer de réduire l'offre mondiale de façon artificielle si le cartel veut voir les réserves mondiales baisser.

L'Opep s'est associé à d'autres producteurs, dont la Russie, pour abaisser leurs extractions jusqu'en mars 2018. L'Arabie saoudite, figure de proue du cartel, envisage déjà de prolonger cet accord.

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