Actualise cours et analyste

Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole accentuaient leurs pertes lundi en cours d'échanges européens, peu soutenus par les négociations commerciales entre la Chine et les Etats-Unis et alors que la Russie a réaffirmé sa coopération avec l'Opep.

Vers 14H55 GMT (16H55 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 58,59 dollars à Londres, perdant 3,17% par rapport à la clôture de vendredi.

A New York, le baril américain de WTI pour novembre abandonnait 3,25%, à 52,93 dollars.

Vendredi dernier, les prix du pétrole avaient terminé en nette hausse après l'attaque d'un tanker iranien au large des côtes saoudiennes, un incident de nature à aviver le conflit entre ces deux importants producteurs de brut.

Le Brent et le WTI s'étaient appréciés de 2,4% et de 2,1% sur la séance, et affichaient sur l'ensemble de la semaine une hausse de 3,67% et de 3,58%.

"La Chine chercherait à poursuivre les discussions avant d'accepter +l'accord+ loué vendredi par M. Trump, selon des informations de presse," a commenté Neil Wilson de Markets.com

"Cela laisse à penser que les progrès réalisés sont très faibles," a-t-il poursuivi.

L'accord annoncé vendredi par le président américain Donald Trump, en présence du vice-Premier ministre chinois Liu He, n'est en effet qu'un accord partiel.

Il porte notamment sur les importations agricoles - la Chine s'engage à acheter des biens agricoles pour 40 à 50 milliards de dollars par an - et une plus grande ouverture du marché chinois aux sociétés américaines spécialisées dans les services financiers et la technologie.

"Il semble que les résultats des discussions commerciales sino-américaines ne sont pas perçus comme suffisants," avait pointé plus tôt dans la journée Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank.

Et d'ajouter, "les Etats-Unis et la Chine sont toujours loin d'un accord complet."

Le marché regardait également lundi du côté de Ryad, où la Russie et l'Arabie saoudite ont signé la charte de coopération "Opep+", appellation rassemblant les 14 pays du cartel et dix pays non membres, officialisant ainsi un accord déjà approuvé cet été.

L'Arabie saoudite, chef de file de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), et la Russie, qui n'est pas membre du groupe, coopèrent étroitement ces dernières années pour limiter l'offre de l'or noir et tenter d'en faire remonter le prix.

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