Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole étaient toujours bloqués autour de 40 dollars le baril jeudi, contraints par l'évolution de la pandémie, qui menace la reprise de la demande, et les perspectives d'une offre plus importante.

Vers 09h40 GMT (11h40 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 43,28 dollars à Londres, en baisse de 0,02% par rapport à la clôture de mercredi.

A New York, le baril américain de WTI pour le mois d'août perdait 0,44%, à 40,72 dollars.

Mercredi, les prix ont terminé en petite hausse, aidés par la baisse des réserves d'essence aux Etats-Unis lors de la semaine se terminant le 3 juillet, signe que la demande du premier consommateur mondial d'or noir repart de l'avant.

Mais la pandémie de Covid-19 continue à progresser, notamment aux Etats-Unis, agitant le spectre de mesures de restrictions de déplacement des biens et des personnes préjudiciables à la demande d'or noir.

Les investisseurs hésitent à se positionner à l'achat "car les perspectives d'une demande toujours faible et d'une offre plus élevée font plutôt pencher la balance dans l'autre sens", a estimé Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.

Les observateurs et acteurs de marchés regardent notamment vers la Libye, où les exportations de brut avaient quasiment disparues depuis janvier et pourraient revenir sur le marché.

La Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) a en effet annoncé mercredi être prête à suspendre la situation de "force majeure" sur son terminal pétrolier d'Es Sider, "bloqué depuis six mois" rappelle Tamas Varga, de PVM.

"Toute augmentation de la production et des exportations pétrolières libyennes est un casse-tête supplémentaire pour l'Opep+", a-t-il ajouté.

Victime de la guerre civile, la production libyenne avait chuté en janvier de plus d'un million de barils par jour - moyenne de l'an dernier - à moins de 100.000, selon les données de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) dont la Libye fait partie.

Si elle revenait sur le marché, une telle quantité pourrait menacer le fragile équilibre entre offre et demande que le cartel et ses alliés, connus sous le nom d'Opep+, essayent de maintenir à grand renfort de coupes dans leur production.

D'autant plus que ces dernières doivent passer de 9,6 millions de barils par jour (mbj) en juillet à 7,7 mbj en août, jusqu'à décembre.

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