New York (awp/afp) - Le pétrole new-yorkais est reparti à la hausse mercredi, aidé par une hausse moins importante que prévu des réserves de brut aux Etats-Unis et par une baisse des stocks à Cushing, centre névralgique pour les prix de l'or noir.

Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mars, référence américaine du brut, a gagné 1,41 dollar pour clôturer à 60,60 dollars sur le New York Mercantile Exchange.

Alors que les prix du brut ont été plombés ces dernières semaines par la prudence du marché sur fond de hausse rapide de la production aux Etats-Unis, les dernières données hebdomadaires de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) ont offert un léger répit aux investisseurs.

D'une part les réserves de brut dans l'ensemble du pays ont augmenté moins qu'anticipé par les analystes et moins que prévu par la fédération professionnelle du secteur API, qui avait publié ses propres chiffres mardi soir.

"A cette époque de l'année, les raffineries ralentissent généralement un peu la cadence pour des travaux de maintenance", a rappelé James Williams de WTRG Economics.

Dans le même temps, les réserves à Cushing dans l'Oklahoma (sud des Etats-Unis), où sont entreposés les barils servant de référence au prix new-yorkais du pétrole, ont fondu de plus de 3 millions de baril.

Aussi les cours du baril, qui reculaient en début de séance, ont inversé la tendance après la diffusion du rapport.

La hausse des prix s'est renforcée au fur et à mesure que le dollar perdait de la vigueur face aux autres devises.

Le repli du billet vert, qui sert de référence aux prix du brut, permet en effet aux investisseurs utilisant d'autres devises de débourser moins d'argent pour acheter un baril.

En revanche, la production de brut a continué d'augmenter aux Etats-Unis selon le rapport de l'EIA, le pays extrayant en moyenne 10,27 millions de barils par jour la semaine dernière.

Alors que cette abondance de production américaine menace de déséquilibrer le marché, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et une dizaine d'autres pays s'étant déjà engagés à réduire leur exploitation de brut multiplient les interventions pour rassurer les marchés.

Chef de file du cartel, l'Arabie saoudite a ainsi réaffirmé mercredi cet objectif et annoncé son intention de réduire encore sa production et ses exportations de pétrole le mois prochain afin de réduire les stocks excédentaires.

Les ministres de l'Energie russe et irakien ont aussi pris la parole cette semaine pour répéter leur volonté d'agir pour soutenir le marché.

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