Londres (awp/afp) - Les cours du pétrole se stabilisaient jeudi en cours d'échanges européens, effaçant une partie des gains engrangés la veille après la chute des stocks américains.

Vers 14H00 GMT (16H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 66,41 dollars à Londres, en baisse de 8 cents par rapport à la clôture de mercredi.

A New York, le baril de WTI pour la même échéance cédait 3 cents à 59,35 dollars.

Les stocks de pétrole brut ont plongé la semaine dernière aux Etats-Unis tandis que les exportations ont atteint un nouveau record, selon les chiffres publiés mercredi par l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA).

"C'est la troisième fois depuis 2015 et la fin de l'interdiction d'exporter du pétrole américain que les Etats-Unis sont exportateurs nets sur la semaine", a noté Ipek Ozkardeskaya, analyste chez London Capital Group.

"Il est clairement trop tôt pour parler d'indépendance pétrolière américaine, mais les données suggèrent que la tendance est bonne pour les Etats-Unis", ajoute-t-elle.

Si les prix ont donc bondi mercredi pour s'afficher à leur plus haut depuis fin mai, le marché reprenait son souffle jeudi avant deux rendez-vous cruciaux, le G20 à Osaka durant le week-end puis la réunion de l'Opep+ à Vienne les 1er et 2 juillet.

"D'ici à mercredi prochain, le monde du pétrole pourrait très bien être complètement transformé", insiste Tamas Varga, analyste chez PVM.

Au Japon, le président américain Donald Trump devrait rencontrer son homologue chinois Xi Jinping sur fond de vives tensions commerciales entre les deux pays.

Le résultat de leurs négociations, qui pourrait jouer sur les perspectives de l'économie mondiale et donc de la croissance de la demande d'or noir, pourrait ensuite jouer sur la décision des pays de l'Opep+, qui doit décider de renouveler ou non leur accord de limitation de la production.

"Même si les négociations sino-américaines (s'engagent vers) un apaisement, nous estimons que l'Opep va renouveler son accord de baisse de la production jusqu'à la fin de l'année", ont jugé les analystes de ANZ.

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