Londres (awp/afp) - Les cours du pétrole baissaient mercredi en cours d'échanges européens, la perspective d'une hausse inattendue des stocks américains de brut estompant au moins temporairement les inquiétudes sur les tensions au Moyen-Orient.

Vers 14H00 GMT (16H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 71,18 dollars à Londres, en baisse de 6 cents par rapport à la clôture de mardi.

A New York, le baril de WTI pour le contrat de juin cédait 38 cents à 61,40 dollars.

L'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) publiera à 14H30 GMT ses données hebdomadaires sur les réserves américaines.

Pour la semaine achevée le 10 mai, les analystes tablent sur une baisse de 1,2 million de barils des stocks de brut, sur un recul de 350.000 barils des stocks d'essence et sur un retrait de 719.000 barils des stocks d'autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole), selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg.

Mais la fédération professionnelle de l'American petroleum institute (API), qui publie ses propres données de manière indépendante le mardi soir, a fait état d'un bond inattendu de 8,63 millions de barils des stocks de brut.

"La réaction du marché a été relativement limitée, mais pourrait s'accentuer si l'EIA confirme la tendance", a commenté Craig Erlam, analyste pour Oanda.

Le marché de l'or noir restait par ailleurs rivé sur le Moyen-Orient. L'Arabie saoudite, premier exportateur mondial, a dû fermer un oléoduc mardi après une attaque de drones revendiquée par les rebelles Houthis du Yémen.

Le ministre des Médias Turki al-Shabanah a également dénoncé "des actes subversifs" ayant visé dimanche quatre navires commerciaux civils, dont deux pétroliers saoudiens, un norvégien et un cargo émirati, à l'entrée du Golfe.

"Tout cela peut encore être considéré comme de la rhétorique, mais l'agressivité de l'Arabie saoudite vis-à-vis de l'Iran a ajouté à l'inquiétude qui entoure la plus grosse région productrice du monde", ont commenté les analystes de JBC Energy.

"Dans le cas très peu probable où la situation dégénérerait au Moyen-Orient, rien n'empêcherait les prix de dépasser leurs plus hauts de l'année dernière", ont-ils ajouté.

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