Londres (awp/afp) - Les cours du pétrole effaçaient leurs pertes de début de séance mardi dans un marché soutenu par les tensions élevées au Moyen-Orient mais prudent avant des réunions du G20 et de l'Opep+.

Vers 14H00 GMT (16H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 65,29 dollars à Londres, en hausse de 43 cents par rapport à la clôture de lundi.

A New York, le baril de WTI pour la même échéance gagnait 30 cents à 58,20 dollars, quelques instants après avoir atteint son plus haut depuis presque quatre semaines à 58,38 dollars.

Les prix ont bondi la semaine dernière alors que la tension est montée d'un cran entre les Etats-Unis et l'Iran après qu'un drone américain a été abattu par Téhéran.

Tout conflit dans le Golfe peut potentiellement faire grimper les prix de l'or noir, puisque les investisseurs craignent que l'offre mondiale soit perturbée.

Mais le marché se méfie également du conflit commercial qui oppose la Chine et les Etats-Unis, alors que les présidents Donald Trump et Xi Jinping doivent se rencontrer en marge du sommet du G20 au Japon ce week-end.

"L'échec probable des discussions en vue d'un accord commercial pourrait se traduire par une révision à la baisse des perspectives de la demande mondiale", a commenté Tamas Varga, analyste chez PVM.

Après le G20 se tiendra une autre réunion internationale cruciale pour le marché du brut, puisque l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses partenaires, dont la Russie, se retrouveront à Vienne début juillet.

Ils doivent décider de renouveler ou non leur accord de limitation de la production au deuxième semestre 2019.

"Un renouvellement de l'accord semble évident, mais les détails seront importants", estime M. Varga, qui se demande si les pays participants vont geler leurs productions aux niveaux actuels, plus bas que ceux acceptés par l'Opep+ en décembre, ou augmenter leur production pour atteindre ces seuils.

A plus court terme, le marché prendra connaissance mercredi des données hebdomadaires sur les réserves américaines, publiées par l'Agence américaine d'information sur l'Energie.

Pour la semaine achevée le 21 juin, les analystes estiment que les stocks de brut ont reculé de 2,87 millions de barils, que ceux d'essence ont baissé de 100.000 barils tandis que ceux d'autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole) sont restés stables, selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg.

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