Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole remontaient légèrement vendredi en cours d'échanges européens sans effacer leurs lourdes pertes de la semaine dans un marché redoutant un surplus de l'offre qui se conjuguerait à une demande pâlissante.

Vers 10H25 GMT (12H25 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 80,02 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 73 cents par rapport à la clôture de jeudi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat de novembre prenait 43 cents à 69,08 dollars.

"Les données négatives de l'Agence américaine d'information sur l'Énergie (EIA) de mercredi ont affaibli les prix du WTI", ont commenté les analystes de JBC Energy, alors que l'annonce d'une hausse des réserves de brut des États-Unis a effarouché le marché.

"Les prévisions nettement moins optimistes de l'AIE (Agence internationale de l'Énergie) sur la demande l'année prochaine ont fait réaliser aux investisseurs qu'il fallait regarder au-delà du manque d'offre d'ici à la fin de l'année", ont complété les analystes de Commerzbank.

Début novembre, Washington sanctionnera l'importation de barils iraniens, et même si les exportations du troisième producteur de l'Opep ont déjà chuté, elles pourraient encore diminuer avec l'entrée en vigueur officielle de ces mesures.

Selon les analystes de Commerzbank, "le marché prend le risque d'un manque d'offre à la légère, les prix pourraient grimper sur les semaines à venir".

Ils soulignent que la production hors Venezuela et Iran est actuellement épargnée par les pannes ou problèmes inattendus, une situation exceptionnelle "plus vue depuis avril 2013", qu'il serait "téméraire d'espérer durer".

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