Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole étaient en hausse mardi, après avoir touché des plus bas en 18 ans la veille, aidés par un bon indicateur en Chine et des échanges la veille entre Washington et Moscou.

Vers 09H30 GMT (11H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai, dont c'est le dernier jour de cotation, valait 23,40 dollars à Londres, en hausse de 2,81% par rapport à la clôture de lundi.

A New York, le baril américain de WTI pour mars gagnait 6,17%, à 21,33 dollars.

La veille, les deux indices de référence sont tombés à leur plus bas depuis 2002, touchant respectivement en séance des planchers à 21,65 dollars et 19,27 dollars le baril.

"La seule raison de cette hausse est que les prix sont si bas qu'ils ne peuvent pas baisser davantage", a raillé Craig Erlam, de Oanda.

Le rebond surprise de l'indice d'activité manufacturière en Chine en mars, après un plus bas historique le mois précédent, permet également aux investisseurs "d'espérer une reprise plus rapide après la levée des mesures de confinement", a estimé Bjornar Tonhaugen, de Rystad Energy.

Les discussions au plus haut niveau des deux premiers producteurs de pétrole mondiaux, dans le but de mettre un terme à la guerre des prix déclenchée par Ryad après l'échec des négociations entre les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés début mars, étaient également de nature à apporter de l'élan aux prix.

Lundi, le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine se sont accordés par téléphone sur "l'importance de la stabilité dans le marché international de l'énergie", selon un communiqué de la Maison Blanche.

Mais "les niveaux (de prix) sont toujours extrêmement bas et la situation n'incite pas à l'optimisme", selon M. Erlam.

D'un côté, les mesures drastiques de restrictions des mouvements mises en place par les Etats pour contrer la propagation de la pandémie de coronavirus ont fait fondre la demande de brut.

De l'autre, l'Arabie saoudite a annoncé lundi qu'elle souhaitait encore davantage inonder le marché en portant ses exportations pétrolières au niveau record de 10,6 millions de barils par jour (mbj) à partir du mois de mai.

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